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Remo D’Souza : de la chorégraphie à la réalisation

11 octobre 2010, 00:00

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Remo D’Souza : de la chorégraphie à la réalisation

Sur le tournage de «Faltu», premier fi lm en hindi de Remo D’Souza, celui-ci donne les dernières directives. L’on se trouve à l’auditorium Octave Wiehé, Réduit. Le chorégraphe devenu réalisateur se dévoile en toute simplicité.

La rencontre avec Remo D’Souza a lieu sur le campus de l’université de Maurice. S’y déroule depuis quelques jours le tournage de Faltu, avec une pléiade d’artistes indiens, dont la Miss India Universe 2007, Pooja Gupta, et le gagnant du Best Debut Award à l’International Indian Film Academy (IIFA) 2010, Jacky Bhajnani. Le père de ce dernier est d’ailleurs le producteur du fi lm. L’équipe de tournage est venue à Maurice sur invitation de la société Island Filmworks.

Première impression qui se dégage du réalisateur : c’est un homme tendre, patient et souriant. Entre deux discussions, il embrasse tendrement son fils, le cadet, venu le soutenir sur le tournage. «C’est comme ça, mon épouse et mes deux fils de six et neuf ans sont présents à chaque fois», confi e-t-il. Qu’est-ce que cela fait de passer du stade de chorégraphe à celui de réalisateur ? «J’étais déjà un habitué des tournages», répond Remo D’Souza. Il s’est donc lancé tête baissée et sans crainte dans cette nouvelle aventure, fort de la quinzaine d’années passée dans l’industrie du cinéma sous diverses casquettes, entre autres celles d’acteur, de danseur, puis de chorégraphe. Faltu est un fi lm axé sur un groupe d’étudiants totalement remontés contre le système éducatif. Des jeunes perdus, révoltés, rebelles, qui se sentent enfermés dans ce système. «C’est une histoire qui me ressemble. Je voulais toujours faire ce que j’aimais mais je n’ai jamais pu à cause de mes parents qui me poussaient toujours vers les études.» Il ajoute qu’à présent, il encourage ses enfants à faire les choses qu’ils aiment.

Pourquoi pas un fi lm sur la danse puisque Remo D’Souza est surtout connu dans ce domaine ? «Justement», indique-t-il entre deux sourires, «j’ai passé les dix dernières années à diriger les danses sur des tournages dans plus de 200 films, je ne voulais pas réitérer l’expérience ici !» Parlant de «direction» justement, le chorégraphe fait office de directeur, explique-t-il. «Le processus de la danse comprend de diriger le danseur au fil de la chanson.» C’est la raison pour laquelle l’étape de la réalisation de films à Bollywood lui semble naturelle, après son expérience dans la danse. Un monde qu’il ne délaisse pas pour autant. Sa manière de tourner porte d’ailleurs les empreintes du chorégraphe qu’il est. «Je tourne d’une manière différente, notamment au niveau des techniques, des performances et des scènes qui sont plutôt courtes. J’essaie d’apporter mes touches de chorégraphe.»

Sinon, trait important chez Remo D’Souza : la grande passion qu’il a pour Michael Jackson ! C’est grâce à ce dernier qu’il a voulu devenir danseur, révèle-t-il. Du reste, Michael Jackson, il l’a carrément dans la peau. Il n’y a qu’à voir le tatouage du défunt artiste que Remo D’Souza porte bien visiblement à l’avant bras droit.

Caroline ASSY