Partiront, partiront pas ? Alors que la mesure de relogement vers le Pont de Paris est effective depuis lundi, plusieurs marchands ambulants opérant à la rue Desforges, Port-Louis, se sont montrés récalcitrants. Une intervention policière a même été nécessaire hier soir, mardi 8 février.

Mahmade Aniff Kodabaccus, le lord maire, est catégorique : «La consigne est de mise. Les marchands ambulants savent bien qu’ils doivent partir de la rue Desforges pour le Pont de Paris !» Depuis lundi, cette mesure a été appliquée à la lettre. Si bien qu’une partie des 70 marchands ambulants, recensés par les inspecteurs municipaux en 2008, 2009 et 2010, ont quitté la rue pour le pont.

Mais certains ne se sont pas pliés à la règle, aux dires du lord maire. «Une grosse majorité est déjà partie et s’est installée au Pont de Paris. C’est l’emplacement prévu pour leurs activités», explique-t-il. Il indique que quelques marchands ambulants ont fait de la résistance et qu’une intervention de la police a été nécessaire. «Ces marchands récalcitrants ne pourront pas opérer à la rue Desforges dorénavant», souligne Mahmade Aniff Kodabaccus.

Hier soir, selon ses dires, un marchand de briyani, mécontent de son emplacement, attribué par tirage au sort, a fait des siennes et a même déversé de la nourriture en guise de protestation. Mais la mairie ne cèdera pas. «Si ce marchand n’est pas content, eh bien, il ne pourra ni opérer au Pont de Paris ni à la rue Desforges», clame le lord maire.

De plus, ce dernier fait état d’autres incidents liés au relogement au Pont de Paris. Ainsi, après l’attribution des étales, plusieurs autres marchands ont voulu y trouver une place. «Mais ces derniers ne figurent pas dans le recensement officiel», ajoute notre interlocuteur.

Selon lui, des policiers seront sur place pour veiller à ce que les marchands ambulants respectent la consigne de relogement vers le Pont de Paris. Cet édifice, dont la construction a débuté en 2009, a nécessité un investissement de Rs 27 millions. Ce nouvel emplacement est dédié aux marchands ambulants spécialisés dans la vente de nourriture comme le briani, le kebab, les grillades, entre autres. Une deuxième phase de relogement devrait bientôt commencer pour les marchands de vêtements.