Au Morne, lors des célébrations marquant l’abolition de la traite négrière à Maurice, le Premier ministre a affirmé que les recommandations majeures de la Commission Justice et Vérité, sur les séquelles de l’esclavage, sont déjà appliquées. Navin Ramgoolam a notamment cité l’exemple de l’Equal Opportunities Commission.

Les travaux de la Commission Justice et Vérité n’ont pas été sans suite, s’est évertué à expliquer le chef du gouvernement, Navin Ramgoolam, au Morne, où se tiennent, ce vendredi 1er février 2013, les cérémonies marquant la fin de l’esclavage.

Le Premier ministre, a affirmé que «plusieurs recommandations majeures sont appliquées, comme la création de la commission pour l’Egalité des chances, l’introduction de la langue créole comme médium d’enseignement et la création d’un ministère de l’Intégration sociale et de l’economic empowerment.»

Il devait, toutefois, ajouter que toutes les recommandations de cette commission ne seront pas appliquées. Navin Ramgoolam devait souligner que la démocratisation de l’économie s’inscrit dans ce même esprit de la Commission Justice et Vérité. «La démocratisation de l’économie est un processus qui prend du temps. Je veux que tout le monde ait la chance de participer au fonctionnement de l’économie. Que nous soyons une nation d’entrepreneurs. Je souhaite également que tous les Mauriciens de la République aient le même droit,» a-t-il insisté.

Navin Ramgoolam a affirmé qu’il a été «guidé» par Desmond Tutu, pour la mise sur pied de la Commission Justice et Vérité. Il devait laisser comprendre qu’il s’est inspiré des paroles de Nelson Mandela, qui avait lancé une Commission Justice et réconciliation pour «fermer les plaies de l’apartheid.»

Comme à l’accoutumée, le président de la République, Kailash Purryag, le Premier ministre et d’autres personnalités ont participé à un dépôt de gerbes au monument de l’Esclave Inconnu au Morne.