Maurice aurait dû lancer un débat au niveau local avant de donner son vote, selon le chef de l’opposition. Il explique que les lois actuelles sont loin d’être favorables aux homosexuels. 

Il aurait fallu avoir un débat sur la question au préalable. Maurice a beau avoir été félicitée pour avoir ratifié la résolution du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, qui reconnaît le droit des homosexuels, Paul Bérenger est d’avis que le gouvernement s’est rué dans les brancards. Sans penser aux implications relatives. 

Réunissant la presse ce samedi 25 juin à Ebène, le chef de l’opposition souligne que bien que Maurice soit parmi les 23 pays signataires de cette résolution, rien n’a été fait au sein des législations locales pour éviter la discrimination basée sur l’orientation sexuelle d’une personne. A titre d’exemple, il aurait fallu amender la Constitution et, de l’autre, dépénaliser la sodomie.

« Il est clair que le gouvernement n’a pas réfléchi dessus avant de donner son vote. Cette décision est purement politique. Il n’a pas mesuré les implications légales et autres », estime le leader du Mouvement militant mauricien (MMM).

Il avoue ainsi que la question des droits des homosexuels n’a jamais figuré au menu des discussions au sein de son parti. Mais il se propose de lancer le débat en venant avec une Private Notice Question (PNQ) adressée au Premier ministre, à l’Assemblée nationale. ce mardi 28 juin.

Paul Bérenger avance donc que le gouvernement doit se prononcer clairement sur ses intentions, surtout que le Commissaire du Conseil des Droits de l’Homme a été mandaté à rendre un rapport, d’ici la fin de l’année, sur chacun des 23 pays signataires de cette résolution. Il joue au spectateur sur le sujet, soulignant que « nou pas pou dire ki nou position », tout en reconnaissant qu’un débat fait rage ces jours-ci dans plusieurs pays quant aux mariages homosexuels.

Quant aux autres sujets qui ont retenu son attention, le leader mauve déplore l’absence de réaction du gouvernement, surtout du ministre des Finances, sur l’éventualité que l’Inde revoit le traité de non double imposition avec Maurice. Il se dit résolument contre et explique avoir exprès choisi de ne pas venir avec une PNQ durant la semaine écoulée afin de ne pas attiser la polémique.

Paul Bérenger n’a pas manqué, non plus, de formuler des critiques contre la performance des ministres de la Sécurité sociale et de la Santé, Leela-Devi Dookun-Luchoomun et Maya Hanoomanjee, membres du Mouvement socialiste militant (MSM) à l’Assemblée nationale. Ainsi qu’à lancer une pique à la dernière déclaration du ministre du Transport, Anil Bachoo, sur la mise en vigueur des nouvelles plaques d’immatriculation.

Le chef de l’opposition se dit, en dernier lieu, solidaire des récriminations des pêcheurs envers le ministre Nicolas Von Mally. Il annonce une rencontre avec un représentant de leur syndicat ce lundi avant de venir avec une PNQ sur leur sort prochainement.