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Presse : Ramgoolam responsable de la mauvaise note de Maurice, selon le MMM

24 octobre 2010, 00:00

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Presse : Ramgoolam responsable de la mauvaise note de Maurice, selon le MMM

Le Mouvement Militant Mauricien (MMM) déplore que Maurice ait reculé dans le classement des pays respectueux de la presse. Le leader de ce parti, et de l’Opposition, Paul Bérenger, tient le gouvernement directement responsable de cette régression. C’est un des points qui sont ressortis de la conférence de presse du MMM du samedi 23 octobre.

Pour rappel, Maurice est passé de la 25ème place en  2007 à la 65ème place à 2010, dans le rapport mondial de l’association Reporters Sans Frontières (RSF). Le dernier classement, où notre pays se retrouve à la 65ème place, a été rendu public par RSF, le mercredi 20 octobre.

Selon Paul Bérenger, «c’est déplorable» que Maurice soit classée loin derrière bon nombre de pays, tels que la Namibie, la Jamaïque, le Ghana, le Trinidad, les Maldives, le Togo ou encore le Botswana.

Le gouvernement actuel en est  responsable pour plusieurs raisons, selon le leader de l’Opposition : «C’est dû aux arrestations de journalistes, aux insultes et menaces proférées à l’encontre de la presse, l’interdiction de certains journaux à bord des avions de la compagnie d’aviation nationale et dans les ministères, ainsi que la menace de voter une loi pour contrôler la presse. C’est à cause du Premier ministre, Navin Ramgoolam, et de ses actions», soutient le leader du MMM.
Paul Bérenger rappelle qu’à travers le monde, tous ceux qui se sentent lésés par la presse peuvent avoir recours aux tribunaux. De plus, dans certains pays, la presse exerce même l’autorégulation.

Le leader de l’Opposition fait aussi référence au débat en cours en Afrique du Sud concernant  la presse, notamment la menace de l’African National Congress (ANC, au pouvoir)) de promulguer une loi en vue de  mettre sur pied un Media Appeals Tribunal  dans ce pays.

«Pour le MMM, il n’est pas question de promulguer une loi pour contrôler la presse ou instituer un Media Appeals Tribunal. Je suggère que nous suivons de près le débat sud-africain à ce sujet», poursuit  le leader des mauves. Avant d’ajouter : «Je suggère aussi que nous amendions la loi, afin d’abolir la diffamation criminelle».

Outre son point sur la liberté de la presse, Paul Bérenger a aussi parlé de la liberté religieuse  et le droit de conversion. Il commentait en fait  les récentes déclarations  de la Voice of Hindu qui souhaite une loi anti-conversion, c’est-à-dire une législation qui interdit à un citoyen de ce pays de se convertir à une autre religion. Le leader du MMM appelle  la VOH  à ne plus tenir de tels propos, qu’il  juge «très dangereux et menaçants».

Le leader du MMM souligne que «la Constitution garantit la liberté de religion, qui inclut la liberté de conversion».