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Présidence FIFA : Michel Platini mettra bientôt fin au suspense

29 août 2013, 09:59

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Présidence FIFA : Michel Platini mettra bientôt fin au suspense

 

C'est une question qui taraude les observateurs depuis trop longtemps : Michel Platini sera t-il candidat à la présidence de la FIFA lors des prochaines élections, en 2015 ? L'heure de mettre fin au suspense va sans doute sonner prochainement.
 
L'ancien meneur de jeu de l'équipe de France et actuel président de l'UEFA l'a annoncé dans les colonnes du quotidien L'Equipe du mercredi 28 août, avec une goguenardise qui lui est coutumière: "Je dirai certainement quelque chose à Dubrovnik [où se tiendra le prochain comité exécutif de l'UEFA, les 19 et 20 septembre]. Je suis obligé car tout le monde attend que je m'exprime. Si vous êtes dans le quartier, vous en entendrez sans doute parler..."
 
Pour essayer d'anticiper le choix de "Platoche", il faut d'abord faire état de ses envies personnelles : il s'estime confortablement assis sur son trône de "président" du football européen (de loin la fédération mondiale la plus riche et la plus médiatique) et apprécie son quotidien suisse, à Nyon, siège de l'instance de l'UEFA. Certes, le siège de la FIFA, à Zurich, n'est pas situé à l'autre bout de la planète mais il se demande si le jeu en vaut vraiment la chandelle.
 
"Les gens se battraient pour avoir cette place de président de la FIFA mais pas moi ! Il faut que je détermine si c'est une bonne chose pour le football. La place pour la place, ça ne m'intéresse pas...  Je suis très heureux à la FIFA. De toute façon, choisir entre la FIFA et l'UEFA, ce n'est pas être condamné à la prison ou au bagne..."
 
UN CANDIDAT NATUREL
 
Car, dans les hautes instances footballistiques, les luttes de pouvoir sont complexes et obscures. Pour essayer d'être clair, s'il veut être élu, Michel Platini devra damer le pion à Sepp Blatter, l'actuel président de la FIFA, 77 ans, qui devait céder la place en 2015 mais qui n'exclut plus de prolonger son bail d'un nouveau mandat de quatre ans. Machiavélique madré, le président suisse brouille les pistes à loisir. Après l'avoir attaqué frontalement sur certains sujets sensibles (par exemple, Blatter est favorable à l'instauration de l'arbitrage vidéo, Platini est contre), il avait fait, en mai dernier, de Michel Platini "son candidat naturel". Une manière astucieuse de faire sortir son adversaire putatif du bois avant de le "tuer" politiquement ? Au-delà de l'harmonie de façade qu'ils s'efforcent d'entretenir dans leurs déclarations respectives, c'est bien un match décisif auquel se livrent les deux hommes. "Il a dit que j'étais son candidat naturel mais il n'y a pas de deal entre nous, a poursuivi Michel Platini. Même si c'est vrai qu'aujourd'hui, j'ai la légitimité pour aller à la FIFA."
 
D'autres éventuels candidats au poste suprême ne devraient tenir qu'un rôle d'observateurs, au premier rang duquel Jérôme Champagne, ancien bras droit de Sepp Blatter et Jérôme Valcke, actuel secrétaire général de la FIFA. Il ne restera qu'un seul vainqueur de ce duel, sauf si Michel Platini décide, de lui-même, qu'il serait peut-être urgent d'attendre quatre années supplémentaires pour décrocher, quasiment à coup sûr, le pompon de la présidence mondiale.