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Premier League : Les retours de la revanche

22 janvier 2012, 00:00

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Premier League : Les retours de la revanche

Le temps est un présent très précieux en football. Les entraineurs n’en ont jamais assez, les présidents ne le prennent jamais assez non plus, les supporteurs s’impatientent très vite mais surtout, pour les joueurs, le temps permet de cicatriser certaines plaies.

Dimanche, Arsène Wenger, le manager d’Arsenal et Harry Redknapp, celui de Tottenham, n’auront pas besoin de longs discours pour motiver leurs joueurs avant d’affronter respectivement Manchester United à domicile et Manchester City à l’extérieur. Il y a près de cinq mois jour pour jour (le 28 août), Gunners et Spurs ont été humiliés (8-2 et 5-1) par leurs deux adversaires. Depuis, beaucoup de choses se sont passées dans la vie des quatre clubs mais l’heure de la revanche a sonné.

City, d’invincible à humain

Jusqu’à la 34e minute du match à Chelsea, le 12 décembre dernier, l’ouragan Manchester City dévastait tout sur son passage. Il y a eu la démolition de Tottenham et celle de United à Old Trafford (1-6) à la fin du mois d’octobre. Et puis, la machine que l’on croyait inarrétable, s’est enrayée. Une défaite Chelsea, celle à Sunderland le 1er janvier puis encore deux consécutives à domicile contre MU en Cup (3-2) et Liverpool en Coupe de la ligue (1-0) ont sérieusement affaibli le mental des hommes de Roberto Mancini, soudainement redevenus humains. L’absence de Yaya Touré, parti à la CAN, la baisse de forme de Silva, la blessure de Balotelli et les mauvaises performances de Nasri sont tous les facteurs qui expliquent la mauvaise période actuelle des Citizens et qui pourraient leur être encore très préjudiciable dimanche.

United, quelques hauts et beaucoup de bas

Champions en titre, Manchester United et Sir Alex Ferguson n’auraient jamais imaginé que ces six premiers mois de la saison seraient si mouvementés. Même dans leurs rêves les plus fous, ils n’auraient jamais pensé battre Arsenal de cette façon. Et dans leurs cauchemars les plus atroces, être battus par Manchester City de cette façon. Dans le même temps, il y a eu l’humiliante élimination en Ligue des champions par Benfica et Bâle puis celle en Coupe de la Ligue par Crystal Palace (2e division). Et ensuite, deux mortifiantes défaites en championnat à domicile contre Blackburn puis à Newcastle. Ferguson a sa part de responsabilité dans ces échecs, notamment tactiquement où il a fait beaucoup d’erreurs. Mais MU est toujours là, juste derrière City. Pour cela, il a fallu relancer Berbatov, faire sortir le génie Scholes de sa retraite et écarter le gardien espagnol De Gea, pas encore prêt.

Tottenham, la surprise du chef

Ceux qui étaient à White Hart Lane lors de la défaite face à City n’auraient jamais pu croire que les Spurs auraient un jour l’opportunité de se mêler à la course au titre. Et pourtant… Une victoire dimanche et Tottenham reviendrait à deux points des Citizens tout en haut du classement. Leur impressionnante série de 14 victoires, 4 nuls et une seule défaite (à Stoke et à cause de mauvaises décisions de l’arbitre), depuis la défaite face à City, a totalement relancé une équipe au style de jeu offensif et séduisant. Il y a eu la démolition de Liverpool (4-0), la victoire sur Arsenal (2-1), l’excellent nul contre Chelsea (1-1). Entre un Bale en état de grâce, comme Modric ou Parker, excellents, les Spurs sont sur une excellente dynamique. Mais attention, cette rencontre à City dimanche devance une série périlleuse de quatre matchs de suite qui débute le 6 février et qui décidera de la fin de la saison des Spurs : à Liverpool, face à Newcastle, à Arsenal et face à Manchester United.

Arsenal, encore en convalescence

Quelques semaines seulement avant de fêter son 15e anniversaire à la tête des Gunners, Arsène Wenger a connu le pire mois de sa carrière en Angleterre. En août, son équipe a été 17e du classement, le temps d''''un week end. Depuis le massacre d''OT, les choses sont rentrées dans l''ordre : les nouveaux (Arteta, Gervinho, Mertesacker) se sont adaptés, van Persie et Koscielny ont explosé, Song s''est imposé et les résultats ont suivi avec l''exceptionnelle victoire à Chelsea (5-3) en point d''orgue. Mais les erreurs de concentration et les blessures (Sagna, Vermaelen, Santos, Diaby) sont venues empoisonner le parcours des Londoniens : défaites à Fulham et à Swansea, après avoir à chaque fois ouvert le score. Malgré le retour de Thierry Henry, Arsenal est encore capable du meilleur comme du pire.