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Présidence de la Commission de l’océan Indien : Maurice succède à la France

8 juin 2010, 00:00

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Présidence de la Commission de l’océan Indien : Maurice succède à la France

Maurice assume, à partir de ce mardi 8 juin, la présidence de la Commission de l’océan Indien (COI). Le secrétaire d’Etat français en charge de la Coopération et de la francophonie, Alain Joyandet, passera le relais au ministre des Affaires étrangères Arvin Boolell, lors du conseil de la COI à La Réunion.

La 26e session du Conseil des ministres de la Commission de l’océan Indien (COI) a lieu ce mardi 8 juin à La Réunion. C’est Alain Joyandet, le  secrétaire d’Etat français en charge de la Coopération et de la francophonie, qui assumera la présidence de la rencontre. C’est Maurice qui succède à La France à la présidence à l’issue de cette réunion.

Parmi les points inscrits à l’ordre du jour, on note des sujets qui ont un impact économique certain. Parmi la lutte contre la piraterie maritime, l’amplification de la coopération économique et des échanges commerciaux inter-îles et la mise en œuvre de la stratégie régionale pêche et aquaculture.

Les ministres représentants les Etats-membres de la COI se pencheront également sur l’état de la coopération sur la santé et la sécurité alimentaire entre les îles du Sud Ouest de l’océan Indien. Le renforcement du partenariat avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) est aussi à l’agenda.

La situation institutionnelle à Madagascar sera également abordée lors de ce conseil des ministres. A ce sujet, le secrétaire d’Etat français souhaite un rôle accru de la COI dans la recherche des solutions à des conflits dans les Etats-membres. « La COI doit renforcer ses moyens et s’engager dans des actions diplomatiques », estime Alain Joyandet  dans une déclaration à Radio One.

Se référant, sans doute, à Madagascar, le secrétaire d’Etat français, affirme que la COI doit pouvoir encourager le dialogue quand c’est nécessaire et même assurer la surveillance des élections. « Il faut tenter la conciliation avant d’imposer des  sanctions », dit-il.

De passage à Maurice, le Secrétaire d’Etat français a rencontré le ministre mauricien des Affaires étrangères, Arvin Boolell pour la signature d’un accord visant la co-gestion économique, scientifique et environnementale de l’île Tromelin et de ses espaces maritimes environnants, le lundi 7 juin, à Port-Louis. 

« La  France et Maurice ont dépassé le contentieux de l’île Tromelin pour regarder ensemble vers l''''avenir », c’est ce que déclare Alain Joyandet. Les deux Etats revendiquent la souveraineté sur cette île faisant partie de l’archipel des îles Eparses, qui constituent une des collectivités françaises d’Outre-mer.

Cet accord historique est assorti de trois conventions techniques portant sur la pêche, la protection environnementale et la recherche archéologique.

Le secrétaire d’Etat français a souligné que c’est la qualité des relations bilatérales entre la France et Maurice qui ont permis de transformer un contentieux amical en un domaine de coopération. En effet, la France est le premier partenaire économique de Maurice au vu des flux commerciaux et d’investissement.

Lors de son passage à Maurce, Alain Joyandet a rappelé les autres secteurs de coopération entre La France et Maurice. Il a souligné le potentiel  dans le développement des énergies renouvelables. « Il y a là des possibilités de développer des projets en partenariat entre Maurice et  l’île de La Réunion », a-t-il dit.

Les résultats positifs dans la lutte contre la piraterie dans l’océan Indien ont aussi été abordés par le membre du gouvernement français. « Il faut assurer la sécurité du transit international et commercial dans la région » a-t-il déclaré.