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Pour une meilleure réinsertion sociale

7 mai 2013, 10:30

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Pour une meilleure réinsertion sociale

 

Après trois années de brocante, l’ONG OpenMind passe à la vitesse supérieure, en lançant jeudi dernier leur Boutique solidaire à Quatre-Bornes afin d’encourager le développement psychologique et thérapeutique de leurs bénéficiaires. Incursion au coeur de ce projet d’entrepreneuriat social créé et imaginé par le centre OpenMind.

 

OPENMIND choisit de leur redonner goût à la vie en prenant en charge leur réinsertion dans la société. C’est ainsi que voit le jour la Boutique solidaire située à Quatre-Bornes. Une boutique gérée par des bénéficiaires et pour des bénéficiaires. Ces dernières sont encadrées par un «Disability EmpowermentOfficer» et un «Technical ShopSupervisor». Les bénéficiaires organisent depuis plusieurs années déjà des brocantes pour exposer les créations. Le projet d’employabilité coulait alors de source selon le concept d’entrepreneuriat social préconisé par le ministère de la Sécurité sociale.

 

L’ONG OpenMind a été créé en 2010 dans le but de prendre en charge les personnes atteintes de troubles psychologiques à travers un programme d’aide centré sur l’artthérapie, le bien-être, l’hortithérapie et les métiers d’art. C’est suite aux ateliers des métiers d’art que la Boutique solidaire a vu le jour avec pour objectif d’employer les bénéficiaires sous un concept d’entrepreneuriat social. C’est après le suivi effectué dans le centre qu’ils ont pris conscience que ces personnes atteintes de troubles psychologiques et mentaux ne sont pas habilités pour le moment à travailler au sein d’une entreprise. Néanmoins, ils peuvent développer d’autres talents et exploiter leurs compétences.

 

Pour s’ouvrir au monde

 

Durant les ateliers, les bénéficiaires produisent des créations de qualité qui leur permettront une meilleure réinsertion psycho sociale et professionnelle. «L’apprentissaged’un métier d’art peut être un moyen efficace pour la réhabilitation sociale et économique» souligneMarylène François, directrice du centre OpenMind. Ainsi la boutique solidaire mise avant tout sur la réhabilitation et pour ce faire il faut d’abord que les bénéficiares regagnent l’estime de soi en trouvant du travail et en apportant chez eux un salaire. «La réhabilitationn’est pas complète, ils ont aussi besoinde stabilisation et d’amélioration, la boucle n’est pas bouclée sans une réinsertion complète d’où l’importance de la boutique» explique Sophie Montocchio. «Ils s’ouvriront par la suite au monde petit à petit».

 

Le Art and Craft coordinator meten place l’idée d’un produit et c’est par la suite aux bénéficiaires de s’approprier l’idée. Parmi les créations handmade, originales, uniques et personnalisées par les bénéficiaires, vous retrouverez des cahiers, deschemins de table, des colliers, porteclés.Les prix des objets tournent autour de Rs100 par exemple pour des sous-plats et des colliers. Vouspouvez aussi passer votre commande en avance pour des évènements spécifiques comme la fête des Mères, la Noël ou la Pâques. Pour Sophie Montocchio Centre Manager «l’objectif principal de la Boutique solidaire est d’entreprendre autrement en apportant une réponse innovante à des problèmes psycho sociaux majeurs, l’exclusion, le chômage ou le pauvreté».

 

Les recettes obtenues après chaque vente constitueront le salaire de ces femmes. L’idée est qu’elles réussissent à se responsabiliser et par la suite devenir autonomes. «Nous espérons recevoir un maximum de commande sur le long terme, le but n’est pas de les stresser en produisant à grande échelle» explique Damien Fabre neuropsychologue et psychologue clinicien. Les ateliers decréations se poursuivent avec bientôt un atelier de cuir «nous sommes continuellement à la recherche de nouveaux projets afin de diversifier ce que l’on fait».