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Polémique autour de la reconnaissance des confédérations syndicales

3 mars 2010, 00:00

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Polémique autour de la reconnaissance des confédérations syndicales

Désaccord entre le ministre du Travail, Jean-François Chaumière, et le Mauritius Trade Union Congress concernant le statut de cette organisation. Le ministre affirme que le MTUC n’est pas une confédération selon la définition donnée par la législation. Alors que le MTUC conteste cette interprétation.

Récemment, le ministre Jean-François Chaumière avait déclaré, lors d’un atelier de travail à Ebène,  que le MTUC n’avait pas de statut de confédération syndicale. Le MTUC ne partage pas cet avis et a adressé une lettre de protestation à Jean-François Chaumière, hier (2 mars 2010).

Le président du MTUC,  Pradeo Buldee,  fait  référence à la section 108, partie 2, de l’Employment Relations Act (ERA). Cette disposition de la nouvelle loi prévoit une période de transition de deux ans (depuis la promulgation de l’ERA). De ce fait, le MTUC disposait  d’un délai de deux ans pour son enregistrement en tant que confédération auprès des autorités concernées. Ce délai expire en septembre 2010. Pradeo Buldee informe également le ministre du Travail son intention de ne plus l’inviter  aux activités du MTUC.

Pour sa part, Jean-François Chaumière s’appuie sur certains faits pour justifier que le MTUC n’existe pas en tant que confédération. Il tient à préciser que, pour commencer, cette organisation n’a jamais été officiellement une confédération sous la précédente loi, l’Industrial Relations Act (IRA).

De surcroît, le ministre du Travail explique qu’en vertu de la l’EReA, loi qui a remplacé l’IRA, une confédération est composée de deux fédérations syndicales. Il ajoute que le MTUC ne satisfait pas les critères établis, dans la mesure ou il  est constitué d’une seule fédération et de  plusieurs syndicats.

Jean-François Chaumière souligne que, selon la section 108, partie 7 de l’EReA, une organisation doit faire une demande pour être reconnue comme une confédération. Or, selon le ministère du Travail, le MTUC n’en a pas fait. Il attire aussi l’attention sur le fait que le MTUC qui comptait 26 000 membres il y quelques années, n’en représente que 6 000 aujourd’hui, à la suite du départ de la State Employees Federation (SEF) l’an dernier.