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Piraterie : près de quatre mois de calvaire sur le bateau Aly Zoulfecar

2 mars 2011, 02:00

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Piraterie : près de quatre mois de calvaire sur le bateau Aly Zoulfecar

Le bateau Aly Zoulfecar, capturé par les pirates somaliens en novenbre 2010, a été libéré le 26 février dernier. Les membres d’équipage et les passagers sont sains et sauf et sont arrivés à Madagascar le dimanche 27 février. Notre confrère comorien, Al watwan revient sur cet événement.

Il ne restait aux pirates et aux otages qu’à peine trente litres d’eau potable et trois sacs de riz. Ils n’avaient plus aucun combustible. Les passagers très éprouvés, ont reçu les premiers soins avant d’arriver dans la baie d’Antsiranana le dimanche 27 février.Le ministre comorien promet que les détails sur cette prise d’otage et son dénouement seraient connus dans les prochains jours.

C’est la fin du calvaire pour les passagers et membres d’équipage du navire Aly Zoulfecar, après trois mois et vingt-trois jours aux mains d’un groupe de pirates somaliens. C’est le samedi 26 février qu’une opération de l’armée malgache a permis l’arraisonnement du navire qui dérivait depuis plusieurs jours à 70 miles au large des côtes de Madagascar avec à son bord 12 pirates et 25 membres d’équipage et passagers.

Rappelons que c’est au mois de novembre de l’année dernière que la force navale anti-piraterie de l’Union européenne (Atalante) avait annoncé le détournement de ce bateau de 43 mètres battant pavillon comorien, avec à son bord neuf membres d’équipage et ses 20 passagers de nationalités comorienne, malgache et tanzanienne. Le navire faisait route vers Dar Es Salam, en Tanzanie, au moment de l’attaque menée par les pirates. Au cours du piratage, le chef mécanicien fut tué. Selon nos confères de Tribune Madagascar, c’est une vedette rapide avec à son bord deux présumés pirates, le capitaine du bateau et trois membres d’équipage (dont un malgache), en quête d’aide sur la côte d’Antsiranana, qui a donné l’alerte aux autorités maritimes malgaches.

Ces dernières devaient apprendre par la suite que le navire principal dont ils provenaient dérivait en panne de carburant depuis déjà plusieurs semaines. Six reconnaissances aériennes affrétées par le ministère malgache des Transports ont permis de localiser le bateau le vendredi (25 février) en milieu de journée à 70 miles à l’est du Cap d’Ambre. Le patrouilleur Marina arrivait sur place le samedi et n’a rencontré aucune résistance. Toujours selon Tribune Madagascar, les pirates avaient déjà lancé par dessus bord toutes les armes qui auraient pu servir de preuves contre eux et ont dressé le drapeau blanc. Il ne restait aux pirates et aux otages qu’à peine 30 litres d’eau potable et trois sacs de riz. Ils n’avaient plus aucun combustible.
Quant aux passagers très éprouvés, ils ont reçu les premiers soins avant d’arriver dans la baie d’Antsiranana le dimanche 27 février. Le ministre comorien des transports, Hassani Assouamani, s’est rendu immédiatement sur place pour s’enquérir de l’état de santé des passagers, notamment les huit Comoriens qui étaient à bord. Le ministre a promis à la radio nationale que les détails sur cette prise d’otage et son dénouement seraient connus dans les prochains jours. Au plus fort des négociations, les pirates avaient exigé une rançon de 45 millions de dollars auprès de la commission tripartite, qui réunissait les Comores, Madagascar et la Tanzanie. Rien n’est dit pour l’instant qu’une somme d’argent a été versée aux preneurs d’otages pendant ces négociations. Enfin, notons que durant ces trois mois de prise d’otage, le cargo de 250 tonnes a servi aux pirates pour mener d’autres actes de pirateries au large des côtes nord de Madagascar.

Source: al watwan