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Parlement : le Deputy speaker, Prithviraj Roopun, ne démissionnera pas

10 août 2011, 00:00

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Parlement : le Deputy speaker, Prithviraj Roopun, ne démissionnera pas

Le vice-président de l’Assemblée nationale reste en poste. Il avait été élu à l’unanimité suite à une motion du Premier ministre.

Elu sous la bannière du MSM lors des dernières législatives, le Deputy speaker ne compte pas soumettre sa démission au Speaker. Il conserve son poste. Pradeep Roopun compte bien assumer ses responsabilités jusqu’à la fin de son mandat.

Si le Premier ministre souhaite le destituer,  il lui faudra présenter une motion en ce sens au Parlement. Une motion qui pourra être adoptée uniquement avec une majorité de deux tiers. Une majorité que Navin Ramgoolam ne détient pas à ce jour avec 36 députés contre 33 à l’opposition.

Dans la conjoncture actuelle, Navin Ramgoolam n’a pas d’autre choix que de cohabiter avec un Deputy speaker qui n’est pas issu des rangs de sa majorité.

De son côté, Pradeep Roopun déclare qu’il occupe un poste constitutionnel qui le place au dessus de la politique partisane. Donc, il ne voit pas la nécessité de démissionner dans la conjoncture.

Il n’existe qu’un seul exemple où un président de l’Assemblée nationale a été destitué au sein de notre démocratie parlementaire. Il s’agit du Speaker Ajay Daby, membre du MSM élu sous la bannière de l’alliance MSM-PTr-PMSD en 1987.

Après la cassure de 1990 et la constitution d’une nouvelle alliance entre le MSM et Mouvement Militant Mauricien (MMM), le Premier ministre d’alors, Sir Anerood Jugnauth fit voter une motion de destitution à son encontre avec le soutien des députés mauves. Il fut remplacé par le député MSM, Iswurdeo Seetaram, le père du ministre Jim Seetaram.

En 1983, après la cassure de l’alliance MMM-PSM (Parti socialiste mauricien), Alan Ganoo fut maintenu au poste de speaker jusqu’à la dissolution du parlement quelques mois plus tard.

Il en fut autant  pour Dev Ramnah qui avait continué à présider les travaux de l’Assemblée nationale pendant trois ans après la cassure entre le PTr et le MMM en 1997.