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Pêche : Ras-le-bol au département de la protection de la zone économique exclusive

4 août 2011, 00:00

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Pêche : Ras-le-bol au département de la protection de la zone économique exclusive

Les officiers des Services de protection de la zone économique exclusive de Maurice, du ministère de la Pêche, parlent de discrimination. Mécontents du manque de personnel et de formation dans ce secteur, ils réclament une rencontre avec les ministres de la Pêche et de la Fonction publique. (Photo: Radhakrishna Sadien, syndicaliste de la fonction publique.)

C’est la frustration parmi les officiers du département des Protection Services au ministère de la pêche. Ils déplorent le manque de ressources pour mener à bien leur travail. Notamment celui de protéger et de préserver l’environnement marin ainsi que la conservation et la bonne gestion des ressources dans la zone économique exclusive de l’île.

Leur porte-parole, Radhakrishna Sadien, de la Government Servants Employees Association (GRÉA), avance que les officiers de ce département se plaignent d’une justice à deux vitesses. Ils désapprouvent le fait que l’unité de la Recherche, qui dépend également de ce ministère, est favorisée au détriment de celle de la Protection des ressources.

Cette unité, qui comprend 250 effectifs, afficherait, dit-il, une cinquantaine de postes vacants. Des postes non pourvus depuis ces dix dernières années. Alors que, poursuit-il, un exercice de recrutement vient d’être effectué à la Recherche.

« Nous avons 16 Fishing Posts à travers l’île. Dans le passé, nous avions six officiers qui travaillaient sur un système de rotation. Aujourd’hui, nous n’en avons qu’un ou deux par centre de pêche », explique Radakrishna Sadien.

Il explique que cela met un frein à la bonne mise en application des lois et règlements de la pêche : « Dans de nombreux cas, un officier ne peut intervenir seul surtout que les hors-la-loi opèrent en groupe », souligne-t-il.

Ils regrettent également que ce soit quelqu’un du département de la Recherche qui obtient le poste de directeur de la pêche à chaque nomination. Ils avancent que ce n’est que le personnel de l’unité de la Recherche qui bénéficie des cours de formation à l’étranger.

« Le ministère avait proposé la somme de Rs 1,3 millions l’année dernière pour l’octroi des cours aux officiers des Services de protection, en vue d’une licence. Mais cette idée est finalement tombée à l’eau. En même temps, les officiers de la recherche obtiennent des congés rémunérés pour aller suivre des formations à l’étranger », clame-t-il.

La raison pour laquelle, ils sollicitent une rencontre avec le ministre de la Pêche, Nicolas Von Mally, et celui de la Fonction publique. Une suppléance, notons-le, assurée en ce moment par le vice-Premier ministre Rashid Beebeejaun, après la démission des six ministres du Mouvement socialiste militant (MSM), dont Ashit Gungah, l’ancien ministre de tutelle.