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Obeegadoo : « Notre démission du comité parlementaire de l’ICAC traduit notre indignation »

3 octobre 2011, 00:00

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Obeegadoo : « Notre démission du comité parlementaire de l’ICAC traduit notre indignation »

Steve Obeegadoo, l’un des quatre députés du Mouvement militant mauricien siégeant au sein du comité parlementaire sur la Commission anti-corruption, donne les raisons de leur démission, annoncée le samedi 1er octobre par leur leader, Paul Bérenger.

« La situation devient intenable et c’est pour cela démissionnons avec effet immédiat. » Pour Steve Obeegadoo, sollicité par lexpress.mu, la situation est on ne peut plus claire. « Nous voulons bien marquer notre indignation face à la dérive et à l’installation de la corruption généralisée dans le pays », indique l’élu mauve.

« C’est aussi pour montrer notre exaspération de l’absence de volonté de la part du gouvernement de faire quoi que ce soit contre le pourrissement de la situation », ajoute-t-il.

Les membres du comité parlementaire de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) sont au nombre de neuf, dont cinq nommés par le Premier ministre et quatre par le leader de l’opposition. Les trois autres élus MMM qui y siégeaient sont : Rajesh Bhagwan, Jean-Claude Barbier et Kee Chong Li Kwong Wing. Les élus de la majorité siégeant au sein de ce comité sont : Nita Deerpalsing, Aurore Perraud, Rihun Hawaldar, Cader Sayed-Hossen et Jim Seetaram.

Ce comité a la responsabilité de superviser la manière générale de fonctionner de l’ICAC. Pour Steve Obeegadoo, le MMM a pleinement participé aux activités du comité pendant plus d’une année. « Depuis longtemps déjà, le MMM avait exprimé ses réserves face à l’ICAC tout en disant notre respect pour son directeur Anil Kumar Ujoodha. Nous avions aussi exprimé notre gêne quant au manque d’indépendance politique et à l’inefficacité de son action. »

« Depuis le début de l’année, l’ICAC s’occupe de MedPoint sans qu’on puisse y voir plus clair. Cela lors qu’il y a Multiplication d’affaires politico-financières et des scandales auxquels l’ICAC ne semble pas s’intéresser », ajoute le député mauve.

La démission des élus du MMM était devenue inévitable, car, dit-il, « la situation a dépassé toutes les limites. Le pays est rongé par le cancer de la fraude, de la corruption, des passe-droits, d’abus de pouvoir. Cela tandis que l’ICAC se décrédibilise de jour en jour ».

« Au sein des démocraties parlementaires, il y a des comités parlementaires qui s’apparentent à celui de l’ICAC. Que ce comité se retrouve sans membre de l’opposition constitue un signal très fort que les choses ne vont plus comme il faut », indique Steve Obeegadoo. Le MMM, précise-t-il, entend alerter l’opinion publique pour provoquer sa prise de conscience.

Pour le MMM, il est temps de secouer le pays et de mettre le gouvernement face à ses responsabilités. « L’heure est grave nous sommes dans une situation sans précédent et le pays doit bouger », conclut Steve Obeegadoo.