Publicité

Navin Ramgoolam reçoit les deux Mauriciens libérés après leur détention au Congo

22 février 2010, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Navin Ramgoolam reçoit les deux Mauriciens libérés après leur détention au Congo

Christian Li et Iqbal Osman, détenus au Congo rentrés au pays le samedi 20 février après avoir été détenus au Congo Brazzaville ont été reçus par le Premier ministre. Ce dernier a déclaré que c’est l’amitié qui le lie au Président  Denis Sassou Nguesso qui a permis leur libération.

Le Premier ministre Navin Ramgoolam a rencontré, à son bureau,  ce lundi 22 février, les Mauriciens Christian Li et Iqbal Osman, détenus au Congo Brazzaville à la suite d’un contentieux entre leur employeur, la compagnie pétrolière Chevron et la Société internationale du Congo.

Dans son intervention, Navin Ramgoolam a surtout mis l’emphase sur les relations privilégiées qu’il entretient avec le président de Congo-Brazaville, Denis Sassou Nguesso. «Compte tenu la complexité de cette situation, je peux dire que ce sont mes relations d’amitié avec le président Nguesso qui nous a conduit à ce résultat. Sans ce lien d’amitié Christian Li et Iqbal Osman seraient encore en prison à l’heure qu’il est», a expliqué le chef du gouvernement.

«Dès que j’ai appris leur libération, j’ai téléphoné personnellement au  Président du Congo Brazaville, pour le remercier.  Et il m’a répondu ‘lorsque tu m’as téléphoné j’étais obligé de faire quelque chose’», témoigne-t-il.

Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a salué le travail remarquable de son envoyé spécial, Me Hervé Lassémillante. «Je le connais et je connais sa méthode de travail. C’est un, fin diplomate. Il connait la loi, il est efficace et surtout discret. Je ne regrette pas puisque j’ai fait le bon choix», déclare le Premier ministre qui est très heureux du dénouement de cette affaire qu’il a qualifié plusieurs fois de très complexe.

Les deux cadres Mauriciens ont passé plus de quatre semaines en prison avant d’être libérés sous caution le 26 janvier. Ils ont été autorisés à quitter le territoire congolais le vendredi 19 février.

Navin Ramgoolam n’a pas manqué de dire que ceux qui ont le plus souffert dans cette affaire, ce sont les familles respectives de nos compatriotes. «J’étais personnellement en contact avec les familles de Christian Li et de Iqbal Osman. Je suis conscient du calvaire qu’ils ont dû vivre pendant tout ce temps. Ce sont eux les vraies victimes», a déclaré le Premier ministre.

Christian Li était accompagné de son épouse et Iqbal Osman était en présence de son épouse et de son fils pour cette rencontre au bureau du Premier ministre.

Iqbal Osman qui a remercié toutes les personnes impliquées dans sa libération n’a pas voulu faire de commentaire sur ce qu’il a vécu ces dernières semaines. «Cela me rappelle trop de mauvais souvenirs, je préfère ne pas en parler», a affirmé Iqbal Osman. Il a remercié d’une manière particulière le Premier ministre.

Christian Li a, lui aussi,  remercié le Premier ministre et son envoyé spécial, Hervé Lassemillante. Il a dit  ne pas comprendre toujours pourquoi lui et son collègue ont été arrêtés et soupçonnés de complot. «Nous avions dénoncé des fraudes au sein de la compagnie et on s’est retrouvé accusés. Je pense qu’il y a eu des fausses charges portées contre nous», a affirmé Christian Li qui a passé trois semaines en détention.

L’avocat, Hervé Lassémillante, a pour sa part remercié le Premier ministre pour la confiance placée en lui. «Je remercie le Premier ministre pour la confiance qu’il a placée en moi», déclare l’homme de loi qui insiste sur les relations diplomatiques qui ont été les véritables clés de ce succès. «Le travail a été accompli dans le cadre des relations diplomatiques entre Maurice et Brazaville. La politique a réussi là où la justice et autres instances ont échoué» a déclaré  Hervé Lassémillante.
Son travail à lui n’est pas terminé. Il se rendra à nouveau au Congo-Brazzaville pour suivre le dossier. Le Premier ministre demandera à son homologue et ami Congolais, Denis Sassou Nguesso, de relaxer définitivement les deux Mauriciens, impliqués dans cette affaire, pour qu’ils n’aient pas à retourner une nouvelle fois au Congo Brazzaville.