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Navin Ramgoolam impose des conditions pour une réintégration du MSM au gouvernement

2 août 2011, 00:00

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Navin Ramgoolam impose des conditions pour une réintégration du MSM au gouvernement

Le leader du Mouvement socialiste militant (MSM) se retrouve face à un dilemme que lui impose le Premier ministre. Soit il accepte des conditions qui réduiraient le poids de son parti au sein du gouvernement, soit il rejoint les bancs de l’opposition.

Une semaine après ce qui paraissait comme un coup de force de Pravind Jugnauth, la situation semble s’être retournée contre le leader du MSM.  En effet, Navin Ramgoolam a été ferme dans sa  réponse à la démission en bloc des six ministres MSM le mardi 28 juillet. Ces derniers avaient motivé leur départ du gouvernement en invoquant une injustice à l’égard de la ministre de la Santé. Maya Hanoomanjee avait été arrêtée par l’Independent Commission Against Corruption (Icac) et inculpée de trafic d’influence dans le cadre de  l’enquête sur l’achat par l’Etat de la clinique MedPoint. Cet établissement hospitalier appartenant au beau-frère de Pravind Jugnauth a été racheté au coût de Rs 144,7 millions après une deuxième évaluation à la hausse. 

Le chef du gouvernement se serait montré intransigeant lors de son tête-à-tête avec Pravind Jugnauth dans la soirée du lundi 1er août, à son domicile, à Riverwalk, à Floréal. Il aurait offert au leader du MSM deux options.

La première consisterait à renoncer aux ministères des Finances et de la Santé. Et éventuellement à celui du Tourisme. Ces ministères étaient jusque là dirigés par des membres du MSM. Il semblerait que Showkutally Soodhun, le président du MSM pourrait  être privé d’un portefeuille ministériel.

Dans le deuxième cas de figure, Navin Ramgoolam se serait, auparavant, assuré du soutien de certains élus MSM au cas où Pravind Jugnauth choisirait de claquer la porte de l’Alliance de l’Avenir. Ce qui le laisserait dans une position de faiblesse dans l’éventualité d’un accord avec Paul Bérenger.

Si le MSM choisit de rejoindre les rangs du gouvernement, il devra accepter un retour sans panache au conseil des ministres. Moins de ministères clefs, d’abord. Ensuite, son président devra renoncer à un ministère Ce qui sera un coup dur pour ce membre influent du MSM. Quant à Maya Hanoomanjee, elle devra attendre la fin de son procès et un acquittement pour retrouver un maroquin ministériel.

Un retour de Pravind Jugnauth et de ses pairs au gouvernement marquera également le ravalement des ses propos tenus lors de la conférence de presse du mardi 26 juillet dernier. Lors de cette rencontre avec la presse, le leader du MSM avait pris position contre la manière d’agir de la Commission anti-corruption (ICAC). .