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Natation : Le COM en appelle au bon sens du MJS

16 décembre 2011, 00:00

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Natation :  Le COM en appelle au bon sens du MJS

Le comité olympique mauricien (COM) est d’accord avec l’interprétation de la Fédération internationale de natation amateur (FINA) à l’effet que les membres non démissionnaires de la Fédération mauricienne de natation (FMN) doivent administrer eux-mêmes les affaires de la natation jusqu’à la tenue d’une nouvelle assemblée générale élective et organiser les élections devant permettre de constituer un nouveau comité directeur.

 Il a écrit au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) dans ce sens hier et lui a demandé de revenir sur sa décision afin d’éviter à la FMN la menace de suspension qui plane sur elle et qui se précise de plus en plus.

Mardi, le directeur général de la FINA, Cornel Marculescu, a exigé que trois conditions soient respectées : que la FMN et aucune autre instance administre les affaires de la natation au quotidien que le MJS ouvre le bureau de la FMN, qui est apparemment fermé, et lui permette d’administrer ses affaires au quotidien et de préparer dans les meilleures conditions l’assemblée générale élective du 13 janvier et que l’organisation et la supervision de l’assemblée générale élective du 13 janvier soient placées sous la responsabilité de la FMN.

Cornel Marculescu suggère à la FMN de demander l’assistance de la FINA pour l’organisation et/ou la supervision des prochaines élections de façon à en garantir l’équité si nécessaire.

Se référant à l’article 13 des statuts de la FINA, il a réitéré, comme il l’avait fait dans un courrier précédent, que la FINA est autorisée à prendre toute décision qu’elle juge appropriée pour protéger les intérêts de la natation quand elle estime que l’autonomie d’une fédération est menacée. «La FINA ne souhaite pas recourir à de telles extrémités mais elle n’aura d’autre choix que de suspendre la FMN si ces trois conditions ne sont pas respectées», écrit-il en conclusion.

Afin «d’éviter des problèmes à l’avenir», Philippe Hao Thyn Voon, président du COM, a lancé un appel, hier, à Devanand Ritoo, ministre de la Jeunesse et des Sports. «Depuis la semaine dernière, une ligne de communication a été établie entre le COM et le MJS suite à une précédente lettre de la FINA. J’ai dit au ministre de bien réfléchir aux conséquences, que c’est une mauvaise décision qu’il prend. Il soutient, lui, que la FINA ne peut lui dicter la marche à suivre, que les lois du pays sont souveraines.

Il déclare avoir obtenu le soutien du Premier ministre et qu’il ne cédera pas. Je lui ai bien fait comprendre qu’en cas de sanction, nous ne pourrons rien faire. Mais lui estime que ce ne sera pas la fi n du monde», déclare un Philippe Hao Thyn Voon déçu.

Observateur

Le COM, ajoute-t-il, a repris toute la question en comité mercredi et hier matin a adressé une lettre au ministre de la Jeunesse et des Sports dans laquelle il l’informe qu’il (le COM) a choisi de se soumettre aux trois conditions de la FINA. «J’ai lancé un appel au ministre afin d’éviter une suspension et des problèmes plus avant. J’ai aussi écrit à la FINA pour l’informer que le ministère des Sports campe sur sa position et refuse de remettre les clés du bureau de la FMN à Doreen Tiborcz», souligne-t-il. La FINA et la Confédération africaine de natation amateur (CANA) reconnaissent Doreen Tiborcz comme la présidente de la FMN.

Philippe Hao Thyn Voon souhaite que Doreen Tiborcz enclenche les procédures pour l’organisation de l’assemblée générale élective comme l’exige la FINA. Il lui a suggéré de demander à la FINA l’envoi d’un observateur lors de cet exercice. «J’ai aussi suggéré à Mme Tiborcz de demander une dérogation à la FINA afin que ces élections puissent avoir lieu avant le 13 janvier car ce sont les athlètes qui sont pénalisés», a-t-il observé.

La tenue d’une assemblée générale élective ne doit-elle pas faire l’objet d’un avis dans la presse un mois avant la date arrêtée pour cela ? A cette question, le président du COM répond qu’il y a deux délais mentionnés dans la loi : 30 et 21 jours.

Sentant se préciser la menace de suspension brandie par la FINA à plusieurs reprises déjà, Philippe Hao Thyn Voon soutient que les conditions imposées par l’instance internationale ne sont pas «la mer à boire». Il regrette que «l’ego trop fort» ait pris contrôle de la situation. «Ce n’est plus du sport», affirme-t-il.