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Natacha Rigobert et Elodie Li : faire flotter le quadricolore aux JO de 2012 en Beach Volley

2 janvier 2011, 00:00

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Natacha Rigobert et Elodie Li : faire flotter le quadricolore aux JO de 2012 en Beach Volley

Elles font la fierté de Maurice. A des milliers de kilomètres de leur terre natale, le désir le plus cher de Natacha Rigobert et d’Elodie Li Yuk Lo, c’est de voir flotter tout haut le quadricolore mauricien grâce leur discipline sportive commune, qu’est le Beach Volley, aux Jeux Olympiques de 2012.

C’est leur passion commune pour le Beach-volley qui a réuni ces deux mauriciennes, aujourd’hui installées à Cannes, dans le sud de la France. Natacha Rigobert et Elodie Li Yuk Lo se consacrent entièrement à leurs entraînements et aux matchs de zone, espérant pouvoir se qualifier pour les Jeux Olympiques (JO) de 2012. Leur rêve : d’abord devenir championnes d’Afrique de Beach-volley et, ensuite, remporter une médaille aux Jeux Olympiques de 2012.

Originaire de la cité Beau-Séjour à Quatre-Bornes, Natacha Rigobert, 30 ans, vient d’une famille modeste de cinq enfants. La volleyeuse nourrit une véritable passion pour le volley-ball depuis qu’elle était ses années de collégienne à la Renganaden Seeneevassen State Secondary School à Port-Louis.

«Je me rappelle toujours de mes professeurs d’éducation physique, MM. Picon et Hung», dit-elle avec un sourire éclatant. A 20 ans, elle s’envole pour la France afin de poursuivre ses études de mathématiques, tout en continuant à pratiquer le volleyball. Cependant, afin de pouvoir concilier études et sport, elle est vite passée à l’anglais, pour une éventuelle carrière dans l’enseignement.

«J’ai débarqué dans un pays toute seule et où je ne connaissais personne. Il a fallu que j’apprenne et que je travaille et depuis j’ai fait mon petit bonhomme de chemin», raconte-elle.

Natacha Rigobert faisait partie de la sélection de Maurice de volley-ball en 1994. Elle se rappelle encore qu’un véhicule la récupérait, quatre fois par semaine, à la gare Victoria après les heures de classe. «J’ai tout appris de mon entraîneur de l’époque, Christian Marty. C’est également lui qui m’a donné l’envie de jouer au volley, et d’aller encore plus loin dans ce sport», dit-elle.

En France, en très peu de temps, elle est accueillie dans un premier club, celui du Cannet, qui est championne de France de volley-ball en 2004. Ensuite Natacha Rigobert devient la première mauricienne et la seule à jouer en pro au Racing Club de Villebon-sur-Yvette. Ce club est champion de France en 2005 en deuxième division, et l’équipe accède au championnat de la League Pro.

«J’ai passé deux très bonnes années de 2005 à 2007. Je détenais un contrat professionnel et j’ai eu un parcours formidable. Mais, par la suite, j’ai dû bouger à Cannes, pour suivre mon mari, Thierry Long, qui est originaire de cette partie de la France. Cette région est aussi très forte au niveau du volley-ball. Par contre, je n’ai pas trouvé de club de la même division, et j’ai dû rejouer en troisième division pendant une année, avant de faire une petite pause», déclare-t-elle.

Depuis, Natacha Rigobert n’a plus joué en salle. En 2008, elle retourne à Maurice où elle fait la rencontre de Marjorie Nadal. «J’ai toujours eu envie de faire du Beach Volley, mais je n’avais jamais trouvé de partenaire. Marjorie m’apprend qu’une autre Mauricienne, qui vit au Canada, a la même passion que moi», explique-t-elle.

Quinze jours plus tard, Elodie Li Yuk Lo, qui est elle, originaire de Port-Louis, était chez Natacha Rigobert à Cannes. Celle-ci a tout laissé  au Canada pour se rendre en France.

Les deux Mauriciennes ne perdent pas de temps et entament la première étape du championnat du monde de Beach-volley en Norvège, pour essayer de se qualifier pour les Jeux Olympiques. Elles ont, notamment, fait plusieurs étapes en Europe, dont l’Autriche, la Pologne et la Suisse, pour accumuler des points.

«Heureusement que mon mari m’épaule. Ce n’est pas facile car je m’absente souvent. Malgré toutes les contraintes, je suis contente de voir le drapeau mauricien si haut lors d’un tournoi et nous avons aussi la chance de rencontrer des Mauriciens partout ou nous voyageons, ce qui vraiment très agréable», raconte Natacha.

En vacances à Maurice en ce moment, Natacha Rigobert en a profité pour discuter de leur projet avec le président de l’Association mauricienne de Volley-Ball (AMVB) à Maurice, Kayssee Teeroovengadum, ainsi qu’avec le ministre des Sports, Devanand Ritoo. Elle les a ainsi sollicités pour voir comment mettre les choses en place, et aussi comment bénéficier d’un peu d’aide.

«Jusqu’ici, on a tout fait avec nos propres moyens. Nous attendons maintenant un retour des autorités mauriciennes, en ce qu’il s’agit des bourses distribuées aux sportifs de haut niveau. Nous avons de grande chance de nous qualifier en Afrique et il ne faut pas passer à côté quand même», soutient-elle.

Le calendrier démarre au mois de janvier, avec les matches de classement des sous-zones, plus précisément en Namibie. «Le niveau est très élevé avec l’Afrique du Sud et la Namibie et on a vraiment une grande chance de s’y frotter avant le championnat africain. Nous avons la chance d’être beaucoup aidées par notre club de Beach Volley en France», indique-t-elle.

«L’apothéose serait de se qualifier, en portant l’Afrique à ces jeux, et en même temps, ouvrir la porte aux autres afin de promouvoir le Beach Volley. En fin de compte, il y a plein de plages ici à Maurice et on n’a pas besoin de beaucoup de matériel. Il ne faut que deux personnes pour ce sport !» ajoute Natacha Rigobert.

Elle prend l’avion ce 4 janvier et espère avant cela avoir une deuxième réunion avec le ministre.

Si vous souhaitez soutenir nos deux compatriotes, rendez-vous sur leur site web : www.mauritiusbeachvolleyball.com