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Mayotte : les instituteurs appelés à manifester pour interpeller Hollande

30 mars 2012, 00:00

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Mayotte : les instituteurs appelés à manifester pour interpeller Hollande

Les enseignants du primaire de Mayotte sont appelés à manifester ce samedi, à l’occasion de la visite de François Hollande, afin d’interpeller le candidat socialiste sur une harmonisation de leur statut avec celui de la métropole.

"Nous voulons entendre de François Hollande non pas des orientations globales mais la clarification de sa position par rapport à nos demandes", a déclaré à l’AFP Rivomalala Rakotondravelo, secrétaire départemental du SNUipp-FSU, en référence à l’indexation des salaires des Mahorais sur ceux des métropolitains, la possibilité d’aller exercer dans un autre département ou encore le manque de construction d’établissements scolaires.

A Mayotte, plus de 80 000 enfants sont scolarisés, soit près du tiers de la population, un défi majeur pour ce territoire devenu département il y aura tout juste un an samedi. (photo : une école primaire mahoraise).

Egalité de salaire

Le SNUipp s’est déjà rapproché des autres secteurs en grève pour organiser une grande marche unitaire à travers Mamoudzou, chef-lieu du département. Tous revendiquent une égalité de salaire au moins avec les autres départements d’outre-mer, si ce n’est avec la métropole. Les syndicats du Centre hospitalier de Mayotte (CHM) ont déjà donné leur accord pour participer à cette mobilisation, selon "Rivo".

"Il ne faut pas laisser passer la chance qui s’offre à nous aujourd’hui avec cette campagne des présidentielles. Nous devons être le plus nombreux possible à faire comprendre que nous avons un besoin criant d’égalité", a insisté le syndicaliste.

La grève au CHM s’est conclue sur un accord avec la direction, mais les syndicats restent "vigilants" quant à son application qui reste subordonnée à l’acceptation des instances nationales pour que les 53% d’augmentation, entre autres, prennent bien effet au 1er janvier 2013. A l’Agence régionale de santé (ARS) en grève depuis deux mois, les agents attendent beaucoup de la négociation de vendredi, attirant l’attention sur les conséquences sanitaires quand leur direction tarde à apporter des réponses.

"97 cas de paludisme avaient été enregistrés en 2011. Nous redoutons une hausse de ce fléau étant donné qu’aucune action d’éradication de gîtes larvaires n’est effectuée", ont-ils fait savoir. "Rien que la semaine dernière, on a enregistré 4 cas de paludisme dont 2 ayant occasionné des hospitalisations", a souligné Mouhoutar Salim, ingénieur sanitaire.
Enfin, à la Caisse de sécurité sociale de Mayotte et à la Caf, en grève depuis trois semaines, régnait toujours un dialogue de sourds entre directions et syndicats.

Source : Le Journal de l’île de la Réunion