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Mayotte : des millions d’Euros pour lutter contre l’immigration

23 octobre 2010, 00:00

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Le  préfet de Mayotte, Hubert Derache, déclarait le 19 octobre dernier, qu’il faudra investir 500 millions d’Euros dans les dix prochaines années pour combattre l’immigration clandestine.

Il faisait référence aux immigrés clandestins venus des Iles de l’Union des Comores, un pays  indépendant, surtout d’Anjouan.  Rappelant le triste record de France de 20 700 personnes reconduites à la frontière depuis le début de l’année, le préfet a souligné, selon  nos confrères des Nouvelles de Mayotte : « il faudrait au moins 10 fois plus de moyens. La lutte contre l’immigration clandestine coûte 50 millions d’euros par an (en comparaison 286 000 euros ont été alloués à la coopération régionale cette année). Il faut arriver à corriger l’écart sans diminuer l’effort »

Sur la question de la coopération régionale, il a déclaré : « c’est une nécessité de la développer et de la renforcer pour équilibrer entre la fermeté et la main tendue pour fixer cette population sur Anjouan».

Des déclarations déjà entendues à peu près mot pour mot voici 10 ans de la bouche de Pierre Baille, ex préfet de Mayotte, reprises mot pour mot par son successeur Jean Jacques Brot, puis à quelques virgules près par tous les autres préfets qui ont succédé sans oublier les kyrielles de directeurs de cabinets et autres secrétaires généraux, commente notre confrère de l’Agence de presse de l’océan Indien.

Pendant ce temps Mayotte a changé et sent la poudre. La tension est palpable entre toutes les couches de la population, et surtout entre différentes ethnies qui peuplent ces deux petites îles françaises isolées entre Comores et Madagascar.
Les émeutes de mars 2008 puis de décembre 2009 se sont traduites par des actes d’un racisme inouï visant une communauté M’zungu (Blancs, étrangers, en langue locale), victime d’un dangereux amalgame émanant d’une jeunesse désociabilisée et en partie désoeuvrée.

Des alertes que les élus mahorais, aveuglés par la course à la départementalisation, mais aussi les fonctionnaires Mzungus, devraient prendre en compte au plus tôt s’il n’est pas déjà trop tard !