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Mauritius Glass Gallery : Donner un nouveau souffle au verre

1 août 2011, 00:00

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Mauritius Glass Gallery : Donner un nouveau souffle au verre

«From waste to art», tel est le nouveau concept de la Mauritius Glass Gallery (MGG), à Phoenix. Les outils, eux, n’ont pas changé depuis les débuts de l’entreprise. Traditionnels, ils l’étaient, traditionnels, ils le sont toujours. Ici, point de machine. A la fonderie de la MGG, le travail est manuel. Ce qui rend chaque objet unique et cela, même lorsqu’ils en produisent toute une série. Un journal mouillé à la main, les souffleurs ne portent pas de gants pour travailler le verre.

«Ils ont besoin de sentir la matière », soutient Jean-François Henri, directeur de la MGG. Une matière dont la température culmine tout de même à 1 200°. Chaque mois, c’est plusieurs tonnes de verre récupérées auprès de la Phoenix Beverages Limited que la MGG recycle et transforme en «objets d’art». Aujourd’hui, ce qu’elle vend, c’est l’exclusivité. Elle développe également de nouveaux produits, plus dans l’air du temps. «Nous faisons davantage de design», précise Jean François Henri. Elle joue avec les textures et les matières.

Aux objets en verre classiques qui s’y font depuis des années, sont venus s’ajouter des pigments. Si les produits sont pensés au préalable, lorsqu’il s’agit de bols, entre autres, les souffleurs peuvent donner libre cours à leur imagination. Leur travail d’artiste est alors signé. «Nous déterminons une base pour le produit et ensuite l’artiste crée selon son inspiration. C’est la direction dans laquelle nous allons», explique le directeur.

La technique, Jean-François Henri est d’avis que les souffleurs l’avaient déjà. «Ils n’avaient juste jamais été poussés là où nous les encourageons à aller aujourd’hui(…), c’est-à-dire, dans leurs derniers retranchements.» Toutefois, ce n’est pas du premier coup que l’on obtient un produit d’exception, «Nous en cassons quelques-uns avant…» C’est ainsi qu’un moment de la journée est réservé à la création et au développement de nouveaux produits. «Du croquis à la réalisation, il y a souvent beaucoup d’embûches.» Et même lorsqu’ils trouvent la méthode appropriée, des produits demeurent plus compliqués que d’autres à réaliser. Ainsi, pour certains d’entre eux, il est possible d’en faire une soixantaine en une heure, alors que pour d’autres, un seul exemplaire peut demander jusqu’à une heure, voire deux heures de travail.

Le directeur de la MGG précise que pour faire un bon produit en verre, l’on ne peut mélanger différents types de verre. La consistance de cette matière variant selon les bouteilles, il est impossible, par exemple, de travailler à la fois avec des bouteilles de vin et de soda. Jean- François Henri explique qu’au bout de 12 heures au four, les morceaux de bouteilles se transforment en un genre de pâte.

C’est là qu’entrent en jeu les souffleurs. Avec dextérité, ces hommes d’expérience font de cette masse quasi visqueuse une création unique. «Les souffleurs vont prendre le verre au bout de leurs torches et travailler le produit. D’une boule, celui-ci commence à prendre forme sous l’effet du soufflage. C’est toujours l’habileté du souffleur qui détermine la finesse du travail», souligne Jean-François Henri.

Après tout, comme il le dit lui-même, souffleur, «cela reste un métier d’artiste». A la fonderie, ils sont huit, dont trois souffleurs expérimentés. Davantage qu’un métier, il s’agit d’une passion pour ces hommes qui comptent des années et des années de pratique.

S’il y a une vingtaine d’années, à la création de l’entreprise, ils avaient été formés par des Sud-Africains, désormais, c’est le chef mauricien même qui transmet ses connaissances à ses jeunes collègues. Des artistes dont on peut admirer le travail lors d’une visite de la MGG.

Une visite des lieux qui débute au musée Hands of Fame où des empreintes de mains de célébrités sont exposées – les droits d’entrée au musée servant à financer des projets à travers l’association Helping Hands – et se poursuit à la fonderie. «Maintenant, les touristes veulent plus qu’une expérience de shopping.» A la MGG, ils sont servis étant donné qu’ils peuvent voir la fabrication d’objets qu’ils achèteront.

Le prix des verres varie de Rs 90 à Rs 400. Pour un plat fait main, comptez environ Rs 1 500.

*La Mauritius Glass Gallery (MGG) est ouverte au vendredi, de 8 h à 17h et le samedi, de 8 h à midi. Le droit d’entrée pour les adultes est de Rs 50 et de Rs 25 pour les enfants.


Valérie OLLA
(Source : l’express & moi)

Valrie OLLA