Petredec (Mauritius) Ltd se propose de construire des facilités de stockage de gaz ménager d’un volume additionnel de 15 000 à 20 000 tonnes additionnels dans la région de Mer Rouge.

Cette extension des capacités de stockage vise à accompagner la croissance de l’utilisation du gaz ménager à Maurice que ce soit pour les besoins de la cuisine ou pour chauffer l’eau de la douche quand il n’est pas utilisé comme carburant automobile.

Avec l’extension des capacités de stockage, Maurice devrait être tranquille pour ce qui est de son approvisionnement en gaz pour les trente prochaines années au moins. L’accroissement des stocks permettra également au pays de devenir un petit ‘hub’ pour la réexportation du gaz afin d’approvisionner la région.

Le principal promoteur de ce projet est la multinationale Petredec, qui est considérée comme le No.1 mondial pour la commercialisation du gaz, délivrant plus de 13 millions de tonnes de « liquified petroleum gas » (LPG) par an. Petredec est un des acteurs dominant du transport maritime utilisant des navires gaziers géants d’une capacité de 45 000 tonnes environ. Deux seulement de ces bateaux suffiraient pour approvisionner Maurice pour une année.

Actuellement, Maurice compte une capacité de stockage de 5 700 tonnes de gaz qui sont partagées entre les compagnies pétrolières comme Shell, Total, Esso et Elf. Cela implique que le pays doit être approvisionné fréquemment, soit chaque six jours, ce qui implique un coût de réapprovisionnement élevé mais aussi des risques d’une rupture de stock.

Ces facteurs négatifs sont davantage exacerbés par le fait que certaines cuves et autres facilités de stockage sont proches de leur durée maximale de vie et doivent être remplacées. Ceci pris en compte, la capacité réelle de stockage du pays est réduite presque de moitié et se retrouve donc au niveau de 2002.

Pour parer au plus pressé, il faudrait des capacités additionnelles de stockage de  3 200 tonnes, rien que pour retrouver le niveau de 2002. Mais la consommation n’a pas attendue et aujourd’hui ce serait un stock de 5 000 tonnes de plus qui serait nécessaire immédiatement.

Maurice consomme environ 65 000 tonnes de gaz annuellement et la croissance de la consommation  est de 4% chaque année. Ce qui nous amènera à brûler 120 000 tonnes de gaz d’ici 2025.  Et puisqu’il faut construire, pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups en assurant notre approvisionnement et desservir aussi la région, arguent les promoteurs. Ce ‘hub’ gazier sera bénéfique au trafic portuaire.

Si tout va bien, les promoteurs espèrent terminer la construction et être opérationnels dans un délai de 24 à 36 mois, une fois toutes les autorisations obtenues.