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Maurice sous l’influence de la crise en Europe

18 août 2012, 00:00

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Maurice sous l’influence de la crise en Europe

La compagnie de courtage, Anglo-Mauritius Stockbrokers (anciennement Cim Stockbrokers), estime que la croissance économique cette année sera de 3,4% seulement.

Cela est dû aux turbulences économiques en Europe qui est notre principal marché. Cette prévision est plus basse que celle du Central Statistics Office (3,5%), la Banque Mondiale prévoit, elle, 3,6% et le Fonds Monétaire International 3,7%. Une des principales raisons citées par Anglo-Mauritius Stockbrokers pour son estimation mitigée de la croissance est notre dépendance sur le marché européen pour le tourisme et le textile-habillement.

Et quand l’Europe va mal, Maurice aussi souffre. En plus, l’euro est à son plus bas niveau depuis six ans contre la roupie, soit Rs 36,75 pour un euro. Un marché morose et une monnaie qui s’affaiblit, un cocktail délétère pour Maurice.

Les interventions de la Banque de Maurice pour acheter 17,9 millions d’euros au premier semestre ont limité les dégâts. Les exportateurs ont aussi activement recherché de nouveaux marchés, en se tournant surtout vers l’Afrique.

Les analystes de Anglo-Mauritius Stockbrokers brossent aussi un tableau sectoriel. Pour ce qui est du tourisme une croissance quasi-nulle de 0,5% a été enregistrée jusqu’ici. Les autorités tentent de trouver de nouveaux marchés comme la Chine et l’Inde.

C’est actuellement la basse saison et la faiblesse de l’euro ajoutera à la pression sur les marges des opérateurs. Selon le CSO, la croissance dans le tourisme sera de 1,6%. Pour Anglo-Mauritius Stockbrokers, elle sera de 1,4%. Selon le CSO toujours, les revenus touristiques enregistreront une hausse de Rs 400 millions seulement.

Pour le secteur manufacturier, Anglo prévoit une croissance de 1,9% contre 2,2% l’année dernière. Cette baisse serait due à une baisse dans le sucre et le textile-habillement.

Le secteur textile est moribond à cause d’une demande plus faible en Europe, notre principal marché. Des questions se posent sur la Grande-Bretagne où la croissance est en baisse. Ceci va impacter négativement sur nos exportations.

Le secteur de la construction, qui ne dépend pas de l’Europe, mais de la conjoncture, nationale, devrait se contracter de 1,2% malgré des dépenses d’infrastructures du gouvernement. Le secteur privé, lui, n’investira pas à cause de la conjoncture difficile.

Le secteur sucre sera moins performant avec une production de 410 000 tonnes contre 430 000 tonnes l’année dernière.