L’Université de Maurice (UoM), l’Université Victor Segalen Bordeaux 2, le Centre hospitalier Universitaire de Bordeaux, ainsi que le ministère de la Santé ont renouvelé leur accord de coopération, signé pour la première fois, en 2001.

«Cet accord, qui inclut certaines modifications, nous permettra de produire nos propres médecins dans les années à venir. Nos licenciés pourront terminer leur maîtrise en France et obtiendront un diplôme de MBBS de l’UoM, en coopération avec l’Université Victor Segalen Bordeaux 2», explique le Professeur Jugessur, Pro Chancelier et Président du Conseil de l’UoM.

Pour rappel, 70 étudiants mauriciens, issus de la licence médicale de l’UoM, ont pu s’inscrire à l’Université Victor Segalen Bordeaux 2 depuis la signature du premier accord, huit années auparavant. De ces 70 étudiants, 27 médecins ont été déjà été formés.

«Avec ce renouvellement, nous avons la possibilité d’améliorer la qualité de notre recherche de troisième cycle. Nous envisageons bientôt, avec l’appui du ministre de la Santé, Rajesh Jeetah, d’avoir un hôpital attribué à l’UoM, pour que nous puissions réaliser le rêve que nous avons depuis longtemps, de dispenser des cours complets en médecine ici-même, à l’UoM», poursuit le Prof. Jugessur.

De son côté, le Prof Manuel Tunon de Lara, président de l’Université Victor Segalen Bordeaux 2, déclare que cette institution a été très heureuse d’accueillir les étudiants mauriciens depuis l’accord de 2001. Il juge qu’ils étaient «d’un excellent niveau» et qu’ils se sont bien intégrés au sein de cette université.

 «Il est évident que cette convention doit évoluer et qu’il faudra que nous puissions établir un parcours complet de formation médicale à l’UoM. Ceci suppose d’avancer vers le Master. Ceci suppose aussi une collaboration étroite entre l’hôpital et l’UoM », affirme le Prof Manuel Tunon de Lara.

Il soutient que cette collaboration entre l’hôpital et les universités date de 1958 en France et que cela a été «une des clés de la réussite de la médecine française». De ce fait, il espère que le ministre Jeetah œuvrera en ce sens.

D’ailleurs, celui-ci dit être réceptif à cette idée.

«Nous avons besoin de votre expertise, nous voulons faire de Maurice un ‘medical hub’. D’autant plus que le ministère de la Santé doit faire face à de nombreux défis», dit-il, en faisant référence à la Grippe A H1N1, la fièvre dengue ou le chikungunya, et le fait que les hôpitaux mauriciens reçoivent quelque 22 000 patients par jour.