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MASA: Plusieurs artistes réclament la dissolution du Conseil d’administration

6 juillet 2011, 00:00

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MASA: Plusieurs artistes réclament la dissolution du Conseil d’administration

La mise à pied temporaire de Gérard Louise, directeur général de la MASA fait des vagues. Des artistes trouvent cela injuste et menacent de manifester leur désaccord.

De nombreux artistes ont décidé de réagir face à ce qu’ils décrivent comme une injustice. En effet, ces membres de la Société des auteurs contestent l’arrestation de Gérard Louise, le directeur général de la société et de sa mise à pied temporaire. Les artistes estiment qu’il est grand temps qu’on mette de l’ordre au sein du conseil d’administration de la MASA. . «C’est au Board qu’il faut faire le ménage», lance Paul Raya directeur général d’Otentikk Street Brothers (OSB) Production.

Selon lui, « si Gérard Louise a pu être accusé  de piratage, il faut également condamner tout le Conseil d’administration qui délègue ses pouvoirs au directeur général ». Les artistes ne comprennent pas comment un conseil d’administration qui compte un membre qui a déjà été arrêté pour piratage, peut demander au directeur général d’abandonner ses fonctions après une accusation provisoire de complot.

Gérard Louise, directeur général de la MASA depuis 2002, a été invité à abandonner ses fonctions par le Conseil d’administration, le vendredi 1er juillet dernier. Cela à la suite de son arrestation par la Central Investigation Division (CID) de Port-Louis-Sud, le 30 juin 2011. Une plainte avait été logée par Audrey Lamarque, représentante de Sony Music à Maurice qui accuse le directeur général de la MASA d’avoir autorisé la vente de CD piratées.

Le directeur général d’Otentikk Street Brothers (OSB) Production affirme que les producteurs ont demandé à rencontrer les membres du conseil d’administration à maintes reprises, sans résultat. «Les élus du conseil savaient que nous avions des propositions de réforme à faire. Ils n’ont jamais voulu entendre ce que nous avions à dire ».

 «A ma connaissance, Gérard Louise a toujours bien fait son travail. Le board compte déjà quelqu’un qui a déjà été trouvé coupable de délits de piratage. Ce n’est pas pour autant que des mesures ont été prises. S’il faut montrer mon soutien à Gérard Louise, autrement, je suis prêt à le faire», le jazzman Eric Triton.

En effet, Deepak Persand, représentant des éditeurs au Conseil d’administration et gérant de Harbour Music Shop avait déjà été inculpé pour piratage entre 2006 et 2009. Dans trois cas, la responsabilité a été assumée par deux de ses employés notamment  Arno Santio Calou et Deokumar Ramdani, alors que pour les six autres délits allégués, c''''est le gérant lui-même, qui en a pris la charge.

Gérard Télot, le président de la société des auteurs de Maurice explique qu’aucune mesure n’a été prise contre Deepakk Persand, puisque le la décision revient au Conseil d’administration et que pour le moment cela n’a pas été évoqué.

«Ce n’est pas moi qui décide, c’est uniquement le Conseil d’administration. Et non, cela n’a pas été évoqué », soutient-il, en réponse à la question de lexpress.mu sur une mention au sein du Conseil d’administration pour que Deeppak Persand soit invité à se retirer.

Selon nos informations, les artistes comptent réclamer que le conseil d’administration invite Deepak Persand à se retirer sur une question de principe.