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Maroantsetra à Madagascar: cinq naufragés sauvés par un bidon vide

26 avril 2013, 08:15

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Maroantsetra à Madagascar: cinq naufragés sauvés par un bidon vide

 

Un bidon vide repêché sur les côtes de Maroantsetra a permis de secourir un cargo en détresse, faisant cap sur Sainte-Marie. Le récipient contenait un appel SOS.
 

SOS à la Robinson Crusoé au large de Maroantsetra. Abandonnés par leur cargo côtier, pouvant transporter une dizaine de tonnes de marchandises, cinq marins ont été secourus in extremis. Un bidon en plastique vide, dans lequel ils ont glissé un message de détresse les a sauvés d’une mort certaine.
 

Dans la matinée de lundi, 22 avril, un vent de panique a soufflé dans le village d’Andranofotsy lorsqu’un pêcheur a repêché le récipient de fortune. Sitôt alertée, la gendarmerie de Maroantsetra a lancé des recherches qui se sont pourtant avérées infructueuses. Des bruits comme quoi le boutre a fini sous les eaux ont circulé bien que dans leur message, les naufragés avaient mis en avant qu’ils sont toujours en vie.
 

Le cargo, baptisé «Mathieu» a été localisé dans la soirée de mardi 23 avril à Ambanizana Maroantsetra lorsque les bateaux qui passaient du côté du cap Masoala ont obtenu la consigne d’effectuer une veille attentive.
 

Le boutre lâché par son moteur a été emporté à la dérive. En revanche, l’armature est intacte.
 

De source auprès de la brigade de la gendarmerie à Maroantsetra, les naufragés avaient jeté en mer toute leur cargaison. Par ailleurs, ils avaient encore des vivres. Remorqué, le cargo en détresse a atteint le port de Mananara-Avaratra dans la matinée d’hier. Ses membres d’équipage sont sains et saufs.
 

Venue sur place, l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF) l’a inspecté avec la gendarmerie. Aux dernières nouvelles, le «Mathieu» effectue des cabotages entre les districts du littoral nord-est.
 

Dimanche 21 avril, il a levé l’ancre à Antalaha avec une cargaison de quelques tonnes pour faire cap sur Sainte-Marie, son port d’attache. Malheureusement, son moteur est tombé en panne alors qu’il se heurtait aux vagues courtes et cassantes du cap Masoala.
 

Livrés à eux-mêmes, les cinq infortunés ont tenté le tout pour le tout en essayant de réparer la panne. Après avoir échoué, ils ont été contraints de se débarrasser des marchandises pondéreuses.
 

Ne sachant plus à quel saint se vouer, les malheureux ont mis leur ultime espoir dans la mythique «bouteille à la mer», en confiant aux flots le bidon d’appel SOS. La minuscule chance d’être secourus leur a souri alors qu’ils ont été emportés à la guise du courant pendant trois jours d’incertitude.