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Marday Venkatasamy : Le taux d’intérêt doit rester inchangé dans le court terme

24 mars 2011, 00:00

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Marday Venkatasamy : Le taux d’intérêt doit rester inchangé dans le court terme

La réunion du Monetary Policy Committee étant prévue pour le lundi 28 mars, la question du taux d’intérêt est au centre des préoccupation dans le monde des affaires. A la 162ème Assemblée Générale Annuelle (AGA) de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice, ce jeudi 24 mars, le président sortant, Marday Venkatasamy, a transmis les attentes de cette organisation.

Marday Venkatasamy est d’avis que des mesures plus appropriées doivent être prises pour faire face aux hausses de prix dans des catégories spécifiques de produits, au lieu de procéder à une appréciation de la roupie. La CCIM estime que le taux d’intérêt doit rester inchangé dans le court terme et être augmenté modérément dans le long terme, si nécessaire. Des recommandations qu’elle adresse à la Banque de Maurice.

Cédric de Spéville, vice-président, a été promu au poste de président. Il est le directeur général de Food and Allied Group depuis février 2009 et siège au conseil d’administration de la CCIM depuis mars 2008. Le nouveau vice président de cette institution est Kiran Jawaheer.

L’ancien président, Marday Venkatasamy, a aussi commenté les perspectives de la situation économique du pays. Ses critiques sont basées sur quatre domaines de politique économique : la politique fiscale, le taux de changes, la politique monétaire et les taux d’intérêts ainsi que les prix.

La CCIM est d’avis que la politique poursuivie par l’Etat en termes de recrutement, de salaires et de transferts sociaux fait abstraction de l’environnement économique qui prévaut localement mais aussi globalement. Certaines des mesures adoptées dans ce secteur par le gouvernement entraînent des pertes de revenus, selon cet organisme.

De ce fait, pour éviter l’endettement, l’Etat est forcé de prendre des mesures comme l’augmentation de plusieurs taxes et autres frais, qui ajoutent au coût des affaires et à l’inflation. Ces mesures, estime Marday Venkatasamy, sont en train d’étouffer nos perspectives de croissance. La CCIM observe que dans ses efforts de garder l’endettement sous contrôle, l’Etat n’est pas en train de fournir assez de ressources pour permettre un rééquilibrage de la croissance et la diversification des produits et marchés, comme visés dans le budget 2010.

Finalement, la CCIM prône un meilleur contrôle des prix et la production locale de certains produits. Elle avise aussi le gouvernement de soit réduire les taxes ou d’augmenter ou d’introduire des subsides sur les produits de consommation courante.

Le ministre des Affaires étrangères, Arvin Boolell, invité principal à cet AGA, a fait ressortir que le bien-être économique et social de Maurice n’est pas uniquement de la responsabilité du gouvernement ou des autorités.

Arvin Boolell a lancé un appel à la communauté des affaires pour qu’elle soit solidaire. D’une part, il leur dit que  «nous devons être plus compétitifs, plus créatifs, attirer l’investissement, investir dans les secteurs porteurs». Le ministre des Affaires étrangères soutient que Maurice pourrait devenir un «super power dans le soft power» (secteur des services). Il pense que les entrepreneurs devraient aussi saisir les opportunités d’investissement et de commerce que représente la région Océan Indien- Afrique. D’autre part, il demande aux commerçants d’être responsables – ceux qui imposent des prix excessifs pour gonfler au maximum leurs marges de profit.

Les propos du ministre de l’Industrie et du Commerce, Showkutally Soodhun, un autre invité à l’AGM de la CCIM, ont rejoint ceux du ministre des Affaires étrangères.