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Marday Vencatasamy : un solide maillon dans la chaîne des îles de l’océan Indien

27 février 2011, 12:00

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Marday Vencatasamy : un solide maillon dans la chaîne des îles de l’océan Indien

Cumulant de multiples fonctions, Marday Vencatasamy (avec son épouse sur la photo), le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie poursuit un objectif: réunir les éléments épars du monde économique de l’océan Indien. Il  vient d’être réélu à la présidence de l’Union de Chambres de commerce de l’océan Indien et a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur.  

Semaine faste pour Marday Vencatasamy. Le directeur-général  du Groupe Filaos a obtenu un nouveau mandat à la présidence des l’Union de Chambres de commerce de l’océan Indien (UCCOI)  et a été agréé consul honoraire de Tanzanie à Maurice. Un bonheur venant souvent avec un autre, il a, vendredi dernier, 25 février, reçu les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur des mains de l’ambassadeur de France. Ce qui est rare pour un opérateur économique, cette distinction allant, en général, à des littéraires. En bon cumulard, Marday ne néglige pas sa casquette de président de la Chambre de commerce et d’Industrie de l’île Maurice.

Que du chemin parcouru par cet enfant du Ward IV qui, en compagnie d’amis de ce quartier mythique de Port-Louis,  discutait de justice sociale et d’idéologie avec Jack Bizlall,  sur les rampes du monument  Marie Reine de la Paix. Ça c’était au milieu des années 70, Marday venait de rentrer d’Aix-en Provence où, boursier du gouvernement français, il avait étudié la gestion des entreprises.

On est en 1974, les temps sont durs à l’époque et  les diplômés rentrés au pays ne trouvaient pas d’emploi. « Bien que je sois revenu en pleine période d’industrialisation, je suis resté chômeur pendant quelques mois avant de décrocher un job comme comptable chez Jack Tellor, une fabrique de vêtements à Pailles », se souvient Marday Vencatasamy.  C’est, sans doute, là le début de son cheminement indianocéanique. La société Jack Tellor est un Joint venture entre des partenaires français, réunionnais et mauriciens : Rollet-Ravate-Moollan.

Deux ans plus tard, Marday quitte Jack Tellor et prend de l’emploi à la Compagnie Industriel du Bracelet qui plus tard deviendra la société Filaos. En 1979, le jeune comptable devient directeur général. Quelques temps après, l’entreprise grandit, la structure de l’actionnariat est revue, Marday acquiert des parts. Sous sa férule la société diversifie ses activités. Aujourd’hui, Filaos, ce n’est pas seulement une productrice de bracelets pour les grandes marques. C’est un acteur de premier plan également dans la maroquinerie de luxe et les métiers de la gainerie. Les présentoirs, bustes et autres plateaux en cuir que l’on retrouve chez les grandes enseignes à l’étranger viennent de chez Filaos.

Parallèlement à sa carrière, Marday Vencatasamy s’est, durant des années, investi dans l’action communautaire et des activités corporatives. Au sein de la Jeune Chambre Economique (JCE) pour l’action sociale et dans des associations patronales, pour la partie professionnelle.  Le jeune cadre préside  la Mauritius Export Processing Zone Association (MEPZA) pendant une décennie et plus tard il est élu à la direction de la CCIM.

Au sein de ces associations, la marque de fabrique de Vencatasamy, demeure  l’ouverture. C’est ainsi qu’à la JCE, il sera vice président international et ouvre la voie pour le compatriote  Arnaud Goder qui deviendra président mondial. A la CCIM, les présidences de Marday sont marquées par la recherche de collaboration avec les îles de l’océan indien. Ses relations plus qu’amicales avec le Réunionnais Pascale Plante et le Malgache Patrick Rakotoarisoa, deux présidents des chambres consulaires permettent d’accélérer le processus de la création de  l’UCCOI.

Mais d’où vient ce désir d’ouverture, d’aller vers les autres ? La réponse de Marday Vencatasamy est spontanée. « Cela me vient de mon enfance portlouisienne. Quand on grandit dans la capitale, on est naturellement porté vers les autres. Le cadre y est propice », admet-il. 

C’est cette même jeunesse portlouisienne qui lui a donné la préférence pour la marche à pied son seul moyen de se relaxer. Car il faut le dire en raison de toutes les fonctions qu’il cumule, Marday commence sa journée très tôt. A 6h30, chaque jour, il a déjà fait le trajet Sodnac-Riche-Terre pour être à son bureau où il est le premier arrivé. «  Je n’ai pas aucun problème de retard avec mes 500 employés. Je donne l’exemple », dit-il fièrement.  

Ce manager hyper organisé, continuera à trouver du temps pour sa priorité de toujours : rapprocher les îles de l’océan Indien. En ce moment, son attention est focalisée sur la façon d’assouplir les conditions de circulation des hommes entre les îles, plus particulièrement vers la Réunion. Il y a les règlements, mais aussi les moyens de déplacement. Marday et d’autres opérateurs songent à une compagnie d’aviation régionale  ‘low-cost’. « Mais c’est surtout au niveau de l’Etat d’esprit des hommes qu’il  faut travailler pour réussir l’ouverture et la coopération », philosophe Marday Vencatasamy.

Combien c’est vrai et difficile. Mais il y des hommes comme notre interlocuteur qui sont prêts à s’investir pour constituer une chaîne solide. C’est un peu cette qualité qui a valu à Marday Vencatasamy, la confiance de ses pairs et la distinction que vient de lui octroyer la France.