«Final Approach» organise un «casting», le 17 juillet, au «Warehouse» du Suffren. Rencontre avec la responsable de l’exercice, Corinne Fabre.

Si vous désirez faire carrière dans le monde du mannequinat et défiler pour des marques de renom, Final Approach vous convie à un casting le 17 juillet, de dix à 14 heures, au Warehouse du Suffren à Port-Louis. Sous la supervision de Corinne Fabre, une quinzaine de mannequins seront sélectionnés pour participer à la «Nuit Glamour 2010» qui se tiendra le 6 août au Domaine Anna, à Flic-en-Flac.

Celles intéressées à prendre part au casting ne devront pas oublier de se munir de chaussures à talons. Il est à noter que les critères de sélection ne sont pas exhaustifs, «Nous n’avons pas de critères spécifiques en ce qu’il s’agit des mensurations. Il est vrai qu’à ce niveau, on ne peut comparer les femmes des îles à celles de l’Occident. Cependant, il est important que lescandidates au casting aient des mensurations correctes», explique Corinne.

Le monde du mannequinat n’a aucun secret pour l’organisatrice du casting. En 1999, âgée de 24 ans, après un concours préliminaire à Maurice, Corinne Fabre est élue Miss Elite océan Indien. Grâce à sa qualification pour la finale qui se tenait à Nice, en France, elle a eu l’occasion de côtoyer les grosses pointures de la mode. «J’ai reçu bon nombre de propositions. Etant donné la couleur de ma peau, c’est surtout aux Etats-Unis et en Asie que j’ai obtenu des contrats», raconte-t-elle.

Bien vite, cependant, étant déjà mère d’un fi ls, elle décide d’abandonner ce monde de strass et de paillettes pour se consacrer à sa famille. «Il faut savoir se retrouver à un moment », explique-t-elle. Par la suite, elle donnera naissance à deux autres enfants, un garçon et une fille. Toutefois, si la jeune femme délaisse le mannequinat, elle continue à être proche de la mode. Puisant sa force dans sa passion pour ce monde dans lequel elle évolue depuis l’âge de 18 ans, elle entame des cours en Fashion & Design à Dubayy où elle a vécu pendant plus d’une année.

Aujourd’hui, forte de son expérience et de ses contacts, Corinne compte se lancer dans la création. «Je commence à préparer une petite collection pour femmes et enfants, je travaille sur des croquis et des prototypes. Avec un peu de soutien, la collection sera prête pour l’été prochain», confi e-t-elle.

Lorsqu’on l’interroge sur le monde du mannequinat à Maurice, Corine Fabre avoue qu’au temps où elle parcourait encore les catwalks, «il y avait beaucoup plus de crédibilité. Aujourd’hui, tout le monde est un peu mannequin. A l’époque, il y avait de bonnes agences qui obtenaient des contrats avec des professionnels de la mode. Les mannequins avaient la possibilité de poser pour eux et de participer à des défilés à l’étranger. Je pense qu’il y a encore des agences qui tiennent la route. Malheureusement, il y en a beaucoup qui trouvent dans le mannequinat un moyen de se faire de l’argent.»

A ceux et celles qui comptent faire carrière dans ce domaine, Corinne tient à leur faire comprendre que c’est un vrai métier, avec ses difficultés et ses contraintes : «Le mannequinat n’est pas quelque chose de superficiel comme on peut le penser. Un mannequin, c’est quelqu’un qui dispose d’une belle image mais qui doit également avoir du caractère, savoir garder son calme et être bien dans sa peau», dit-elle, en conclusion.

Christine TURENNE