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Maldives : Conseil de ministres sous marin pour sensibiliser le monde au réchauffement climatique.

25 octobre 2009, 00:00

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Maldives : Conseil de ministres sous marin pour  sensibiliser le monde au réchauffement climatique.

C’est en combinaisons et bouteilles que le président des Maldives, Mohamed Nasheed a convié, récemment, ses ministres pour un conseil tenu à six mètres de profondeur! (Photo). Cet acte symbolique s’inscrit dans la campagne de sensibilisation au réchauffement climatique.

Passer de la parole aux actes. C’est ce qu’avait promis le nouveau et jeune président des Maldives, Mohamed Nasheed, après avoir remporté le scrutin d’octobre 2008 contre le vétéran Maumoon Gayoom. Et il a tenu parole. Son acte pour conscientiser le monde contre le réchauffement climatique, qui menace directement l’existence des Maldives, fait actuellement le tour de la planète et alimente les débats.

C’est en combinaisons et bouteilles que le président Nasheed a convié, récemment, ses ministres pour un conseil tenu à six mètres de profondeur! La photo montrant ce cabinet sous-marin adoptant une résolution appelant à une action mondiale pour la réduction des émissions de CO2 est plus symbolique que toutes les études et les rapports sur le sujet. Elle donne enfin un visage humain à un problème mondial qu’on a trop tendance à renvoyer aux calendes grecques. « Nous souhaitons faire prendre conscience aux gens que les Maldives sont un Etat sur la ligne de front », a déclaré le président Mohamed Nasheed, lorsqu’il est remonté à la surface de l’eau de la mer. Pour rappel, il suffirait d’une montée d’environ 60 cm pour que les quelque 400 000 Maldiviens deviennent des « réfugiés climatiques » (terme nouveau inexistant dans les textes juridiques internationaux) - et d’un peu plus d’un mètre pour les Maldives et ses luxueux hôtels ressemblent aux mondes engloutis. Avec son point le plus élevé sis à seulement 2,3 mètres, les Maldives seraient le premier pays à disparaître si la tendance climatique n’est pas inversée.

A l’approche du sommet de Copenhague, chaque pays, chaque région, chaque bloc prépare sa stratégie. L’Afrique a sa déclaration de Ouagadougou (Burkina Faso) pour faire entendre « aux pays du Nord »  que « tout en étant le continent qui participe le moins au rejet de gaz à effet de serre, environ 3,8%, l''''Afrique est paradoxalement la plus vulnérable, la moins armée face aux changements climatiques".

Le sommet de Copenhague, qui se tiendra du 7 au 18 décembre, est censé déboucher sur un nouveau traité global sur le climat pour remplacer le Protocole de Kyoto qui expire en 2012.