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Madagascar : Sortie de crise- Consensus autour de l''amnistie

4 février 2011, 00:00

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Madagascar : Sortie de crise- Consensus autour de l''amnistie

Le ton commence à baisser concernant la polémique sur l''''amnistie sélective. La feuille de route aurait répondu à de nombreuses attentes.

Un ouf de soulagement pour la majorité des anciens détenus et ex-exilés politiques. La mesure d''amnistie, suivant les dispositions du plan de sortie de crise élaboré par les médiateurs étrangers les arrange, malgré certaines réserves.

L''octroi d''une amnistie large pour tous les évènements politiques intervenus entre 2002 et 2009 a été inscrit sans équivoque sur la feuille de route de la SADC, rendu publique cette semaine par la délégation de la SADC.

Cependant, sont exclus de l''amnistie les crimes contre l''humanité, les crimes de guerre, le génocide et d''autres violations graves des droits de l''Homme et des libertés fondamentales.

Quant à l’ancien président  Marc Ravalomanana ( photo), qui vit en exil en Afrique du sud depuis 2009,  « il ne devrait pas rentrer à Madagascar jusqu''à l''instauration d''un climat politique et de sécurité favorable dont l''appréciation relèvera de la compétence souveraine et exclusive du futur gouvernement à l''issue des élections », a mentionné le document de la SADCC.

Révision de procès

Pour sa part, le  général Jean Emile Tsaranazy, un des meneurs de la revendication d''un bloc d''environ 500 anciens détenus et exilés politiques qui ont exigé avant les échéances électorales, une amnistie générale pour les affaires produites entre 2002 et 2008. « C''est déjà une bonne avancée par rapport à l''amnistie sélective », a-t-il déclaré.

Mais pour prévenir toute éventuelle injustice sur la mesure de clémence, l''ex-exilé a évoqué la nécessité d''une révision de procès, pour les cas douteux. Selon lui, la juridiction compétente devrait définir s''il s''agissait d''une fausse accusation ou d''une infraction non amnistiable. « Pour des raisons politiques, il est devenu courant de monter contre une personne de fausses accusations », a-t-il indiqué.

(Source : L’Express de Madagascar, 3 février 2011.)