Dimanche 19 août , Andry Rajoelina, président de la Transition malgache, a indiqué qu''''il avait proposé, en vain, de renoncer à se représenter à la prochaine présidentielle si son rival l''ancien président Marc Ravalomanana faisait de même. 

"Aux Seychelles, j''ai proposé de ne pas me présenter aux élections si l''ancien président accepte de rentrer après les élections, mais il n''a pas voulu", a-t-il déclaré lors d''une conférence de presse quelques heures après être rentré de Maputo où avait eu lieu un sommet de la Conférence des pays d''Afrique australe (SADC) largement consacré à Madagascar.

Lors d''une conférence de presse téléphonique au siège de son parti, l''ancien président Ravalomanana a affirmé de son côté que "la SADC n''est pas en mesure d''interdire une candidature.

 Pourtant, se confiant à l''AFP samedi, Jean-Paul Adam, ministre seychellois des Affaires étrangères, avait dit que l''organisation régionale envisageait la tenue d''une présidentielle, en mai 2013, mais sans l''un ni l''autre.

Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud, veut rentrer pour se présenter à la présidentielle, mais Andry Rajoelina s''y oppose. Il met en avant des problèmes de sécurité et rappelle que l’ancien président a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité, après que sa garde eut abattu 36 manifestants lors d’émeutes.

Par ailleurs, si la "feuille de route", document de sortie de crise signé par la presque majorité des partis politiques malgaches en septembre, autorise le retour sans conditions de M. Ravalomanana, elle n’empêche aucunement que des poursuites judiciaires soient dirigées contre lui.

En dépit du fait que la conclusion officielle du sommet de Maputo soit restée assez vague sur Madagascar, Andry Rajoelina a tenu à lire quelques passages d''un rapport confidentiel qu’on lui avait remis au Mozambique :  "La Troïka (l''organisme de sécurité et de défense de l''organisation) et les hauts responsables de la sécurité se prononceront sur le retour de l''ancien président après une évaluation dans les trente à soixante jours, mais on ne sait pas quand", a-t-il déclaré à la presse dimanche.

 "S''il y a des troubles pendant les trente à soixante jours, on verra", a-t-il ajouté.

(Photo (Stephane de Sakutin/AFP) : Andry Rajoelina lors du sommet de la SADC à Maputo, au Mozambique, le 18 oût 2012).