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Madagascar : Rajoelina exclut l’amnistie de Ravalomanana

27 janvier 2012, 00:00

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Le président de la Transition est contre cette amnistie fixée à Pretoria. Les partisans de l’ancien Président sont allés jusqu’à revendiquer l’arrêt des poursuites.

Position maintenue pour Andry Rajoelina. Le président de la Transition s’est montré réticent à toute mesure de clémence en faveur de l’ancien président de la République en exil en Afrique du Sud, Marc Ravalomanana. Il a réagi contre la résolution de la réunion des représentants des principales parties prenantes convoquées par la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) à Pretoria, mardi.

« Aucune nation, dans le monde, ne peut nous obliger à accorder une amnistie en faveur d’une personne qui a commis un crime de sang », a déclaré, d’une manière catégorique, Andry Rajoelina, jeudi, lors de ses déplacements dans le Grand port. Un message qu’il a, sans doute, envoyé surtout à ses partisans qui ont soutenu le mouvement en vue du changement lors des derniers évènements politiques de 2009, dont les membres de l’Association des victimes du 7 février (AV7).

Sur le plan procédural, le président de la Transition a souligné que la mise en œuvre de la Feuille de route de sortie de crise devrait s’effectuer en harmonie. Il a, ainsi, soutenu que « l’amnistie doit être précédée de la mise en place du Comité du Fampihavanana Malagasy (CFM ) ». Les quatre semaines fixées à Pretoria auraient été remises en cause par Andry Rajoelina, sauf si les acteurs politiques passent à la vitesse supérieure dans le processus de résolution de crise.

Prise de responsabilités

Interrogé sur l’incident à l’occasion du retour avorté de Marc Ravalomanana au pays, samedi, le président de la Transition a soulevé une prise de responsabilités de sa part pour expliquer la situation. Il a fait allusion à l’instruction qu’il a donnée pour empêcher l’aéronef de la compagnie Airlink avec Marc Ravalomanana à bord d’atterrir à Ivato pour persister. « Il n’est plus question de martyriser le peuple malgache pour avoir des intérêts particuliers. (...) Je dois prendre les responsabilités y afférentes », a-t-il indiqué.

Andry Rajoelina a voulu rassurer l’opinion sur les réalisations du régime en inaugurant le scanner fixe installé dans le port de Toamasina avant de visiter le hangar contenant un stock de 20 900 tonnes de riz dans la même enceinte, les travaux de réhabilitation de l’hôtel de ville, ainsi que de construction de l’hôpital « manara-penitra » à Salazamay. Il a constaté deux situations contrastantes. « Les problèmes politiques ne devraient pas constituer des obstacles au développement et à l’amélioration des méthodes de travail », a-t-il indiqué lors de son discours d’inauguration du scanner fixe. « Si on se réfère aux chiffres, la nation est, en matière de développement, dans une situation progressive, malgré la crise », a aussi soulevé pour sa part Hery Rajaonarimampianina, ministres des Finances et du budget. 

Photo : Andry Rajoelina visitant le chantier du nouvel hôpital de Salazamay, jeudi.

Fano Rakotondrazaka, l’Express de Madagascar.

 

lExpress de Madagascar.