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Madagascar : les scientifiques procèdent à un inventaire du stock de bois précieux

22 octobre 2012, 00:00

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Les autorités scientifiques ont effectué une demande d’inscription des bois précieux de Madagascar dans l’annexe II de la Cites. L’état du stock est actuellement évalué.

 Vers un contrôle plus rigoureux. Actuellement, le département de la biologie et de l’écologie végétale (DBEV) de l’université d’Antananarivo effectue un inventaire du stock de bois précieux sur pied qui peuvent atteindre l’âge moyen exploitable au niveau national. Les zones protégées sont également incluses dans cette démarche. Le financement de l’inventaire est assuré par l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT).

« Une étude a déjà été menée avec le WWF, mais hors zone protégée. Ce fut au moment où l’exploitation illicite des bois de rose devenait de plus en plus intense. L’inventaire démontrait à l’époque qu’il n’y a qu’une dizaine d’espèces de bois précieux exploitables par hectare », rapporte Iharisoa Ravaomanalina, secrétaire permanente de la Cites Madagascar.

Les autorités scientifiques de Madagascar, représentées par le DBEV, demandent l’inscription des bois précieux du pays dans l’Annexe II de la Cites. Le dossier a déjà été soumis le 4 octobre. Les membres de la Cites donneront leur approbation, ou non, de la demande lors de la prochaine conférence des parties au mois de mars 2013. Les résultats obtenus à partir de cet inventaire seront ainsi envoyés à la Cites, pour étoffer le dossier déjà en sa possession.

« Ce n’est qu’une question de temps. Il est fort probable que la Cites accepte de soumettre nos bois précieux à l’annexe II », souligne toujours Iharisoa Ravaomanalina.

L’adhésion des bois précieux de Madagascar, à savoir le palissandre, le bois de rose et le bois d’ébène dans l’annexe II de la Cites engendre une réglementation beaucoup plus stricte de leur commerce. Madagascar devrait bénéficier de financement pour toutes les mesures d’accompagnement y afférentes. Il devrait y avoir une révision taxonomique des bois, l’élaboration d’une nouvelle loi, la mise en place d’un plan de gestion. Il est ainsi probable que le commerce des bois précieux soit suspendu pendant cette période.

Tout cela devrait prendre du temps, dans la mesure où beaucoup reste à faire à Madagascar. Le commerce de bois précieux est en effet timidement réglementé, au plus grand mécontentement de la Cites. Or, le gouvernement semble avoir du mal à y remédier, par exemple avec le cas du trafic actuel de bois de rose, que l’Etat n’arrive pas à boucler. C’est pour cette raison que le comité restreint mis en place pour la résolution du problème réclame l’arrestation des gros poissons.

« Tant que les auteurs principaux ne sont pas arrêtés, les trafics se poursuivront », indique Andry Andriamanga de l’alliance Voahary Gasy, membre du comité restreint.