Publicité

Madagascar : Les entreprises textile menacées

16 juin 2009, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Les industries textiles subissent les impacts de la suspension de Madagascar de la SADC. Beaucoup ont déjà fermé leurs portes.
 
Crise dans le textile. Depuis janvier, plusieurs entreprises ont dû recourir au chômage technique ou carrément fermer leurs portes. Elles sont affectées par l''''annulation des commandes des pays membres de la Communauté pour le développement de l''Afrique australe et orientale (SADC) à cause de la suspension de Madagascar.

« Sur les 16 entreprises membres de notre association, seulement six travaillent à 100%, faute d''activités », indique une responsable d''une association d''entreprises. « La plupart d''entre elles font 80% de leur chiffre d''affaires sur le marché de la SADC », continue-t-elle.

Aucun intérêt

Actuellement, la menace de l’annulation des privilèges sous l''Africa Growth and Opportunity Act (AGOA) par les autorités américaines pèse déjà sur les entreprises. Même pour les plus grosses sociétés, la continuité de leurs activités à Madagascar reste incertaine. « Si le pays n’a plus accès aux avantages de l''AGOA, nous n''aurons plus aucun intérêt à rester à Madagascar », indique un gérant d''entreprise franche à Tanjombato. « Nous n''aurons plus accès à des matières premières à coût abordable alors que l''énergie ici est coûteuse, et par rapport à l''Asie, le coût de la main-d''œuvre est aussi élevée », précise-t-il.

Selon un communiqué émanant des groupements du secteur privé, des acheteurs américains se tournent déjà vers d''autres pays.

En principe, des commandes pour l''année prochaine commencent dès ce mois de juin. Sans l''assurance du bénéfice des avantages offerts dans le cadre de l''AGOA, ces commandes pourront s''arrêter brusquement et entraîner la perte de dizaines d''emplois. Les recettes d''exportation du pays seront révisées à la baisse. « Actuellement, nous terminons des commandes qui doivent être livrées en novembre. Par contre, pour ce qui est de l''année prochaine, des commandes sont arrivées, mais les acheteurs ont émis des réserves », annonce un industriel.
 
Lantoniaina Razafindramiadana

(Source : L’express de Madagascar)

Lexpress de Madagascar