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A Madagascar, l'élection présidentielle menacée

6 juin 2013, 18:56

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A Madagascar, l'élection présidentielle menacée
Les autorités malgaches ont annoncé jeudi 6 juin le report d'un mois de l'élection présidentielle, alors que les donateurs étrangers ont suspendu leurs aides après l'officialisation de la candidature du président Andry Rajoelina.
 
 
La commission électorale a justifié le report du scrutin au 23 août par la suspension de l'aide des donateurs étrangers, liée à la volte-face de M. Rajoelina sur sa promesse de ne pas se représenter.
 
 
L'homme fort du pays Andry Rajoelina, et Marc Ravalomanana, son prédécesseur, qu'il avait chassé du pouvoir en 2008, avaient cédé l'un et l'autre en janvier aux pressions des pays de la région en acceptant de ne pas être candidats. L'Union africaine avait prévenu qu'elle ne reconnaîtrait ni l'un ni l'autre comme président.
 
 
En mai, Andry Rajoelina a pourtant estimé que le pacte était rompu étant donné que l'épouse de Marc Ravalomanana, Lalao, avait fait acte de candidature. La communauté internationale avait alors exigé, sans succès, le retrait de leurs candidatures, ainsi que de celle de l'ancien président Didier Ratsiraka. Mercredi, la commission électorale les a validées, en dépit d'irrégularités juridiques flagrantes – Ravalomanana et Ratsiraka n'ayant pas résidé à Madagascar au cours des six derniers mois.
 
 
Ce n'est pas la première fois que l'élection présidentielle est reportée à Madagascar, où Andry Rajoelina avait promis de l'organiser peu après sa prise du pouvoir en 2009.