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Madagascar : Exercice d’autocritique de l’ambassadeur de France

15 juillet 2009, 00:00

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L’ambassadeur de France, Jean Marc Chataigner, évoque la part de responsabilité des partenaires de Madagascar. Jean Marc Chataigner, ambassadeur de France en attente de ses lettres de créance s’ést lancé hier dans un exercice d’autocritique sur l’éventuelle part de responsabilité de la communauté internationale dans la situation politique actuelle à Madagascar.

« Pourquoi sommes-nous restés silencieux lorsque les choses ont commencé à se détériorer après l’immense espoir populaire de 2002 ? », s’est demandé Jean-Marc Chataigner au cours de son discours à l’occasion de la célébration de la fête nationale française, hier à Ivandry. « Je pense que la communauté internationale devra aussi s''''interroger sur les positions qu''elle a prises, ou plutôt qu''elle n''a pas prises, dans les années passées », a-t-il ajouté.

Le diplomate français s’est lancé dans une sorte de réflexion pour partager son point de vue avec un parterre d’invités. « Pourquoi nos institutions financières internationales n’ont-elles rien dit lorsque l’État a favorisé les intérêts d’un grand monopole privé et lui a accordé des avantages indus par rapport à ses concurrents ?

Pourquoi la communauté diplomatique n’a-t-elle pas protesté, ou pas assez énergiquement, lorsque les atteintes à l’État de droit se sont multipliées ? », s’est-il interrogé.

Jean Marc Chataigner semble regretter la réaction de la communauté internationale. « Si nous avions parlé plus fort, si nous n’avions pas accordé un crédit excessif aux bonnes paroles technocratiques qui nous étaient prodiguées, si nous avions décidé de suspendre plus tôt nos aides budgétaires, si nous étions réellement exigeants et rigoureux dans la vérification des comptes publics et dans la dénonciation de tous les conflits d’intérêts, peut-être ces dérives ne se seraient-elles pas produites », a-t-il déploré.

Et d’ajouter : « Madagascar doit maintenant se tourner résolument vers l''avenir, construire la maison démocratique », a-t-il conseillé.

Interrogé sur le sujet, Jean Claude Boidin, ambassadeur de l’Union européenne, a tenu à apporter un autre son de cloche. Il rappelle des actions « visibles et moins visibles », menées pour faire comprendre la responsabilité prise par l’Union européenne. « J’ai toujours formulé des observations sur la conduite des affaires nationales », a-t-il soutenu