Publicité

Madagascar : aucun remaniement ministériel pour le moment

27 février 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Madagascar : aucun remaniement ministériel pour le moment

Le Premier ministre Jean Omer Beriziky infirme les rumeurs provenant notamment de certains ministres en faveur d’un remaniement ministériel.

Le Gouvernement de la Transition peine à justifier son statut d’union nationale. Des affirmations parlant de remaniement, conjuguées à une série de crises institutionnelles, donnent de plus en plus d’ampleur à une éventuelle retouche du gouvernement, annoncée pour le mois prochain. Les mouvances de l’opposition, en général, et celle de Zafy, en particulier, se trouvent dans la ligne de mire à travers leurs ministres respectifs dont les actions sont perçues et interprétées différemment en haut lieu.

Jean Omer Beriziky a nié cette éventualité en déclarant dimanche, «ne pas être au courant de ce remaniement », ajoutant que « ce sont des rumeurs ». Il intervenait  à l’issue de la célébration du cinquantième anniversaire de l’Église catholique Maria mpanjakan’Iarivo Ankadivato. Cette précision du chef du gouvernement infirme la version de l’un de ses propres ministres qui a tout de même précisé que ce remaniement fait actuellement le tour des ministères et devrait, sauf changement, avoir lieu en mars. Des précisions ont été avancées, comme le retour à un gouvernement à vingt cinq ministres et au jumelage de quelques départements ministériels.

Pallier aux agissements de certains ministres

Victor Manantsoa, ministre chargé des Relations avec les institutions, avait affirmé lors de la dernière séance de questions- réponses du conseil supérieur de la transition qu’un cadre de mise en œuvre de la Feuille de route est plus que jamais nécessaire, afin de pallier aux agissements de certains ministres. Jean Omer Beriziky, Premier ministre de consensus de la Transition, n’a pas nié une crise institutionnelle du gouvernement, justifiant cette situation en prenant l’exemple de certains ministères qui ont été scindés suite au dernier remaniement.

Les positions tendent à se durcir au sein du gouvernement. Pas moins de trois ministres issus de l’opposition se sont illustrés par leurs actions qui ont défrayé la chronique. De Joseph Randriamiarisoa, ministre de l’Environnement critiqué pour sa gestion de la reprise de l’exportation des produits forestiers. Des entités concernées par le décret ont de suite saisi Andry Rajoelina, président de la Transition pour son annulation, demandant à ce dernier de choisir entre la création d’un ministère des Forêts, et le fait de ne pas laisser l’affaire entre les mains des actuels responsables du ministère.

Un statu quo compromettant

Ou encore Ruffine Tsiranana, ministre de la Décentralisation issue de l’opposition. Ce membre de la mouvance Ravalomanana s’est distingué récemment en émettant un décret de nomination de Président de délégation spéciale en lieu et place de maires à Antsohihy, une action immédiatement annulée par trois ministres du même gouvernementproches du Président de la Transition.

La question se pose sur la réaction du chef de la Transition. Entre un statu quo qui risque de compromettre ses « affirmations électorales » pour cette année et un remaniement à prendre avec des pincettes, le tout avec des grèves et mouvements en tout genre à gérer, Andry Rajoelina est à un tournant de son Gouver­nement d’union nationale.

(Photo : Le couple Beriziky au 50eme anniversaire de l’Ekar Ankadivato, dimanche).

(Source : Misaina Rakotondratsima/L’Express de Madagascar).