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Madagascar –médiation politique : la SADC prend son temps

19 décembre 2010, 00:00

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Madagascar –médiation politique : la SADC prend son temps

Le processus de relance du dialogue politique connaît également la trêve. La délégation dépêchée par la SADC  suspend ses consultations durant les fêtes de fin d''''année. Elle reste discrète concernant l''avancée ou le recul dans l''élaboration du contenu des discussions.

Leonardo Simao, envoyé spécial de la  Communauté de développement de l''Afrique australe a affirmé que ce n''est pas encore le temps pour « discuter des détails » des consultations. C’était à l’issue de  son entrevue avec le Premier ministre, le général Camille Vital, vendredi, à Mahazoarivo. « Vous le saurez en temps voulu », s''est-il contenté de dire. Il préfère se réfugier dans la discrétion et met en avant un « progrès croissant dans le désir des forces politiques à collaborer ». Une manière d''anticiper sur le sentiment de l''opinion qui pense qu''il fait du surplace.

La rencontre à Mahazoarivo met fin à cet énième séjour de la délégation de la SADC après une semaine de consultation. C''est aussi la deuxième mission en l''espace d''un mois après le Sommet du bloc régional de novembre, qui avait recommandé de relancer le dialogue pour favoriser la sortie de crise. Le prochain rendez-vous entre l''équipe de Leonardo Simao et les acteurs politiques est attendu au mois de janvier sans qu''aucune étape franchie n''ait été annoncée.

Malgré la volonté de Leonardo Simao de préserver le contenu des discussions, quelques interventions d''hommes politiques permettent d''avoir une certaine idée de celui-ci. Mamy Rakotoarivelo, chef de délégation par intérim de la mouvance Ravalomanana, voit d''un mauvais œil la nouvelle stratégie qui vise à élargir les consultations en vue d''un accord politique.Il a affirmé que son entité est « d''accord pour discuter de l''instauration d''une véritable transition de consensus pour la baliser ».

Le Tanora malaGasy Vonona (TGV), par le biais de Haja Ramaherijaona, membre du Conseil supérieur de la transition, indique pour sa part, que l''organisation « n''est pas contre la politique d''ouverture ». Il s''est pourtant élevé « contre la forme » que celle-ci pourrait prendre, à savoir l''élargissement des institutions. « Cela risque d''entraîner une lourde charge pour nos finances », soutient-il.

Pour sa part le Premier ministre, le général Camille Vital met la pression, surtout sur les mouvances des trois anciens Présidents. « La crise est maintenant derrière nous. Le train est en marche, mais n''a pas encore trouvé sa vitesse de croisière », affirme-t-il à Mahazoarivo. « J''espère que ceux qui n''y ont pas embarqué, pourront le rattraper », met-t-il en garde.

Dans la matinée, en marge de l''inauguration de la stèle du Cinquanteniaire des Forces armées à Anosy, le chef du gouvernement a également fait remarquer « l''amour de la SADC pour Madagascar ». « Elle se préoccupe encore de nous, même après le référendum », note-t-il avec un brin d''ironie.