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Médicaments hallucinogènes : le trafic touche de plus en plus les collégiens

15 novembre 2012, 00:00

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Médicaments hallucinogènes : le trafic touche de plus en plus les collégiens

Rivotril, rohypnol ou encore nova. Ce sont là les quelques médicaments, classés comme des «dangerous drugs» qui circulent, depuis quelque temps, parmi des collégiens. Ce fléau qui prend de l’ampleur intéresse les services de la police.

Quelques collégiens discutent en face de la librairie municipale de Curepipe. L’un d’eux sort soudain un flacon contenant des comprimés et en distribue à ces amis. «Kiete sa ?», demande un de ses camarades. «Du rivotril», lui répond le distributeur, «acheté à Rs 75 l’unité». Il ajoute : «Nou bwar enn la byer lor la apre nou apresye.»

Ces comprimés, de la famille de la benzodiazépine, sont des hallucinogènes. Et, selon un haut gradé de la police, «les étudiants connaissent le contenu chimique de ces médicaments et savent faire des mélanges pour que l’effet soit similaire à de la drogue dure».

Pourtant, ces médicaments sont vendus sous prescription uniquement. Mahen Jughroo, député de l’Opposition et pharmacien de profession, affirme que «ces médicaments sont consommés comme de la drogue et apaisent la douleur des personnes souffrant de maladies incurables». Mais, ils sont quand même en libre circulation à travers le pays. De plus, souligne notre interlocuteur, rien n’empêche une personne d’avoir plusieurs prescriptions de différents médecins. Car, il n’y a pas de contrôle. Aussi, certaines pharmacies écoulent ces médicaments au marché noir et sans ordonnance. Ils sont vendus dix fois plus cher dans la rue

La police, d’après les dires du haut gradé, suit cette affaire de près. Ainsi, quelqu’un arrêté avec ces médicaments en sa possession, sans prescription ni justification, risque une amende ou la prison, dépendant de la quantité. Toutefois, il précise que même certains médicaments qui ne nécessitent pas de prescription sont consommés comme des drogues. C’est donc un trafic difficile à contrôler.