Publicité

Lutte contre la piraterie : La France montre son savoir-faire aux autorités mauriciennes

18 janvier 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Lutte contre la piraterie : La France montre son savoir-faire aux autorités mauriciennes

93 mètres de long sur 14 mètres de large. Le Nivôse n’est pas passé inaperçu ce mercredi 18 janvier dans la rade de Port-Louis. A l’occasion de l’escale de la frégate de surveillance à Maurice, l’ambassade de France a organisé une séance de présentation de l’action française en matière de lutte contre la piraterie à l’intention des autorités mauriciennes.

Le 14 juillet 2011, Doreen Fong Weng-Poorun, Permanent Secretary du Home Affairs au Bureau du Premier ministre, signait un accord avec l’Union européenne sur les conditions de transfert de pirates somaliens à Maurice. L’accord  prévoyait que les détenus arrêtés dans le cadre de la mission Atalante, la force navale européenne anti-piraterie en opération dans l’océan Indien, puissent être transférés et jugés à Maurice.

Alors que les attaques de pirates deviennent de plus en plus courantes et violentes dans l’océan indien, notamment  et au large de la Somalie, la priorité est maintenant de « lutter ensemble contre ce fléau qu’est la piraterie et de mettre en place une mobilisation conjointe à tous les Etats », explique l’ambassadeur de France, Jean-François Dobelle, à l’occasion de la visite de la frégate le Nivôse.

Une réunion informelle, certes, mais pas sans importance. Une séance d’explication sur la présence militaire française dans l’océan Indien a été organisée à l’intention des autorités mauriciennes. Celles-ci ont pu « bénéficier de l’expérience du capitaine de la frégate, Patrick Casin, pour préparer Maurice à se défendre face à la piraterie somalienne » assure Doreen Fong Weng-Poorun. Les discussions ont également porté sur les modalités et la transmission  des preuves par  l’équipage de la frégate. Sur ce point, le capitaine du Nivôse s’est dit prêt à « donner un maximum de preuves afin de faciliter le bon déroulement du procès à Maurice».

Et pour cause, l’enjeu est grand. Car l’océan Indien est lourdement affecté par la piraterie, qui constitue une menace pour l’économie, le commerce et la sécurité. Ce problème cause aussi des pertes humaines, et des pertes financières représentant plus de 12 milliards de dollars pour le commerce maritime international.

Le Nivôse est la frégate qui a capturé le plus de pirates, une cinquantaine, depuis le début du programme Atalante en 2008. Sa mission est en premier lieu humanitaire. En effet, comme le souligne Jean-François Dobelle, « l’objectif est de protéger les convois du Programme Alimentaire Mondial (PAM), visant à nourrir près d’un million de personnes en Somalie ».

Seul 20% des pirates sont jugés, car trop peu de pays acceptent de les voir débarquer sur leurs côtes. A ce jour, seuls la France, le Kenya, les Seychelles et Maurice ont accepté de juger ces bandits. En conséquence, la plupart d’entre eux sont relâchés en Somalie.