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Londres ne s''oppose pas à l''extradition d''un hacker aux USA

27 novembre 2009, 00:00

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Londres ne s''oppose pas à l''extradition d''un hacker aux USA

Le ministre britannique de l''Intérieur Alan Johnson a déclaré jeudi ne pas pouvoir s''opposer à l''extradition d''un Britannique (photo) recherché aux Etats-Unis pour s''être introduit dans des réseaux informatiques gouvernementaux.

Gary McKinnon a été arrêté en 2002 après avoir été inculpé aux Etats-Unis d''accès illégal aux ordinateurs de plusieurs agences ou administrations, dont la Nasa et le Pentagone, et d''avoir causé des dégâts d''un montant de 700.000 dollars.

Tout le réseau informatique de l''armée de terre américaine à Washington, soit plus de 2.000 ordinateurs, avait été fermé 24 heures durant. Les autorités américaines avaient évoqué "le plus grand piratage informatique militaire de tous les temps".

Les avocats du hacker plaident qu''une extradition ne pourrait se faire qu''au détriment de sa santé mentale. McKinnon souffre du syndrome d''Asperger, une forme d''autisme.

La Haute Cour du Royaume-Uni avait reconnu que son extradition pourrait avoir des conséquences sur sa santé, mais que la procédure judiciaire était prioritaire. Un appel a alors était déposé auprès du minstère de l''Intérieur.

"J''ai bien examiné l''avis des parties dans le cas de Gary McKinnon", a indiqué Alan Johnson.

"Je souligne que ces informations ne sont pas différentes de celles reçues cette année par la Haute Cour, et qu''elles ne prouvent pas qu''envoyer M. McKinnon aux Etats-Unis violerait ses droits fondamentaux", a-t-il ajouté.

La mère de l''accusé, Janis Sharp, s''est dite "dévastée" dans une interview à la BBC et a indiqué que son fils avait "très mal" réagi à la nouvelle.

"C''est une décision révoltante. Gary est dans un état de profonde terreur depuis presque huit ans."

Les avocats du hacker le présentent comme un "mordu d''Ovnis" qui cherchait sur Internet des preuves de vie extraterrestre.

Ils prévoient désormais de formuler un nouvel appel devant la justice britannique, et en cas d''échec de tenter de porter l''affaire devant la Cour européenne des droits de l''homme.

Les faits reprochés à Gary McKinnon sont passibles de 70 ans de prison aux Etats-Unis.

(Source : Reuters)