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Logement d’ouvriers étrangers : Sept contraventions retenues contre St-Malo Exports

2 février 2012, 00:00

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Logement d’ouvriers étrangers : Sept contraventions retenues contre St-Malo Exports

L’usine de textile St-Malo Exports Ltée de Baie-du-Tombeau a été passée au peigne fin par les inspecteurs du ministère du Travail, le mardi 31 janvier. Ils étaient accompagnés du ministre Shakeel Mohamed. Cet exercice a révélé de nombreuses failles au niveau du respect des normes. Au total, sept contraventions ont été retenues contre la compagnie.

L’Occupational Health and Safety incluant les règlements ayant trait au Lodging and Accommodation est en vigueur depuis le 28 janvier 2012. Le ministre avait, depuis 2011, annoncé que les quelque 500 usines employant des travailleurs étrangers devaient impérativement se plier aux lois. A ce jour, 191 entreprises ne se sont toujours pas conformées aux règlements. Dont l’usine St-Malo Exports Ltée.

La visite des lieux a commencé aux alentours de 15h15. Le ministre et ses inspecteurs ont souhaité être accompagnés d’un responsable de l’usine. C’est le directeur des Ressources humaines de l’usine, Randhir Jahajeeah, qui a guidé les visiteurs.

Les cadres du ministère ont commencé par inspecter la cuisine. Première remarque : le plafond est recouvert de moisissure. Ensuite, les inspecteurs remarquent que la farine et les légumes sont disposés à même le sol et que plusieurs réfrigérateurs ne fonctionnent pas.

Déjà, à cet instant, le ministre a affirmé qu’il y a plusieurs contraventions. Il s’est ensuite dirigé vers les dortoirs des travailleurs étrangers. Là encore, le constat est accablant. Une grande surface, divisée en petites cellules par des armoires, abrite des lits superposés.

Le ministre Shakeel Mohamed note que ces « cellules » n’étaient pas conformes aux normes. « Vous savez bien que l’espace n’est pas suffisant et qu’il ne fait pas les deux mètres par deux mètres recommandés », affirme-t-il. Le responsable des Ressources humaines répond qu’il pourrait éventuellement changer la disposition des meubles afin de se conformer aux normes, cherchant manifestement à éviter une contravention.

Un peu plus loin dans le dortoir, se trouvent les salles de bains. L’état d’insalubrité est déplorable. Un récipient recueille l’eau qui s’échappe d’un tuyau cassé. Les salles de bains sont sales et le carrelage est recouvert de crasse.

Shakeel Mohamed qui était déterminé à effectuer la visite de tous les dortoirs s’est arrêté après l’inspection de celui des hommes. Il dit savoir que les autres lieux sont tout aussi sales et que ses inspecteurs pourront continuer la tournée sans lui.

« Dans un cas pareil, c’est sûr que des sanctions devront être prises. Plusieurs contraventions seront dressées. Mais malgré le fait que le gouvernement ait accordé une année pour que ces entreprises soient conformes aux lois, nous accorderons du temps aux responsables de l’usine pour qu’ils fassent le nécessaire », indique le ministre. Il soutient que les autres entreprises connaîtront le même sort.
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Ainsi, sept contraventions ont été dressées contre l’usine de textile. Il faut savoir que pour chaque infraction, la peine maximale s’élève à une année de prison avec une amende ne dépassant pas les Rs 75 000.