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L''OCI suspend la Syrie en raison de la répression

16 août 2012, 00:00

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L''OCI suspend la Syrie en raison de la répression

L''''Organisation de coopération islamique (OCI), réunie en sommet à La Mecque en Arabie saoudite, a suspendu la Syrie en raison de la répression militaire menée dans le pays, indique le communiqué final de la réunion ce jeudi.

Le secrétaire général de l''OCI, le Turc Ekmeleddin Ihsanoglu, a précisé qu''il "n''avait pas perçu de soutien à une intervention militaire extérieure" lors des deux journées de réunion. Il a décrit la décision de suspendre la Syrie comme "un message adressé à la communauté internationale montrant que la communauté islamique soutient une solution politique pacifique et qu''elle ne veut pas que se poursuive le bain de sang".La décision a été acceptée en dépit de l''opposition de l''Iran qui demeure fidèle à son allié syrien.

L''Arabie saoudite, qui abritait le sommet, a pris la tête des Etats arabes qui tentent d''isoler la Syrie sur la scène diplomatique. Le royaume, qui affiche son soutien aux rebelles syriens en lutte depuis mars 2011, a demandé que ces derniers puissent être armés et que la population "puisse se protéger elle-même" si la communauté internationale ne peut pas le faire.

L’ONU dénonce des crimes des deux côtés

A Genève, un nouveau rapport de la Commission d''enquête de l''ONU a accusé les forces gouvernementales syriennes et les Chabbiha (milices pro-régime) de crimes contre l''humanité, dont des meurtres et des tortures, tout en estimant que l''opposition armée était également coupable de crimes de guerre, mais à moindre échelle.

La commission note une "détérioration significative de la situation depuis le 15 février", et prépare pour septembre "une liste confidentielle d''individus et d''unités" qui pourrait servir de base à d''éventuelles poursuites devant le Tribunal Pénal International (TPI).

Réunion du Conseil de sécurité ce jeudi

De son côté, le Conseil de sécurité de l''ONU se réunit ce jeudi pour mettre fin formellement à la mission de ses observateurs en Syrie, alors que les grandes puissances sont toujours divisées sur les mesures à prendre pour venir à bout du conflit qui ravage le pays.

Le mandat de la Mission d''observation en Syrie des Nations unies (Misnus) s''achève à minuit dimanche et les divergences de vues entre les grandes puissances empêchent tout espoir de prolongation, selon des diplomates. Au mieux, les 15 membres du Conseil se mettront d''accord pour conserver un bureau de liaison politique à Damas afin d''appuyer les efforts du futur médiateur international qui doit prendre la suite de Kofi Annan.

Nouveau raid aérien meurtrier

Sur le terrain, un raid aérien dévastateur a fait plus de 30 morts dans une ville près d''Alep (nord) mercredi Selon l''Observatoire syrien des droits de l''Homme (OSDH), le raid mené par un avion qui a brisé le mur du son avant de tirer des missiles contre Azaz, une ville rebelle de 70 000 habitants près de la frontière turque, a fait au moins 31 morts et plus de 200 blessés. "Beaucoup de gens sont encore piégés sous les décombres, la situation est horrible", a déclaré le chef de l''OSDH, Rami Abdel Rahmane ce jeudi.

L''attaque a provoqué un vent de panique dans la ville, et des centaines de personnes, essentiellement des femmes et des enfants, se pressaient mercredi soir à la frontière turque toute proche, selon le journaliste de l''AFP.

Sources : Reuters & AFP

Reuters & AFP