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Ligue 1 - PSG et Leonardo, entre suffisance et insuffisances

4 mars 2013, 00:00

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Ligue 1 - PSG et Leonardo, entre suffisance et insuffisances

A force de dilapider des points contre les "petits" en L1, le Paris SG, terrassé samedi à Reims 1-0, risque de sérieusement compromettre son objectif de titre, une situation hasardeuse que Leonardo tente, tant bien que mal, de déminer par une communication douteuse.

Si le PSG des Qataris venait à échouer pour la deuxième fois d’affilée dans la quête du championnat, il n’aura pas à chercher bien loin les explications à cet échec cuisant. Deux semaines après la claque reçue à Sochaux (défaite 3-2), le PSG a en effet trouvé le moyen de chuter contre des Rémois qui n’avaient inscrit que 22 buts avant d’acueillir leurs hôtes... soit autant que le seul Zlatan Ibrahimovic.

C’est à chaque fois le même scénario : une équipe mal classée mais galvanisée par la venue des vedettes parisiennes alors qu’en face, Ibra, Beckham and co avaient sans doute laissé tout leur influx dans les deux clasicos contre Marseille et avaient peut-être déjà la tête à la réception de Valence, mercredi en Ligue des champions.

Engagé encore dans trois compétitions (C1, L1, Coupe de France), Paris, malgré son effectif quatre étoiles, a visiblement du mal à se battre sur plusieurs fronts, à quoi s’ajoute la difficulté récurrente du club à se sublimer lors des matches moins glamours. Une tendance qui pourrait lui coûter très cher à l’heure des comptes mais qui n’avait pas l’air d’inquiéter outre mesure son staff.

Après avoir stigmatisé "un problème mental" à Sochaux, Carlo Ancelotti, au contraire de Salvatore Sirigu, a en effet balayé tout manque d’envie et de "concentration" pour expliquer le camouflet administré par Reims.

"A Sochaux, c’était surtout un problème d’attitude, a déclaré le technicien italien. Ici, nous avons eu des difficultés dans le jeu car le terrain n’était pas bon. Nous devons utiliser un jeu différent. Nous devons plus jouer avec de longs ballons. Ce n’est pas un problème de concentration. Je ne pense pas que c’était un problème physique. Je ne peux pas être en colère. L’équipe est en train de faire du bon travail, nous sommes toujours en tête de la Ligue 1. Aujourd’hui, c’était un problème technique, pas un problème d’attitude."

"Equipe faite pour l’Europe"

La volonté de "Carletto" de ne pas accabler ses joueurs juste avant un rendez-vous capital en C1 peut se comprendre. Les commentaires de Leonardo ont en revanche de quoi laisser perplexes. Le directeur sportif s’est lancé au coup de sifflet final dans une analyse qui ne va pas forcément rehausser son crédit aux yeux du public français.

Mardi, le Brésilien avait affirmé à l’AFP qu’"il n’y a pas trop de connaissance du haut niveau" en France et que son équipe suscitait "l’envie et la jalousie". Cette fois, ses propos paraissaient encore plus surréalistes, voire insultants pour la L1.

"C’étaient des conditions difficiles, un terrain pas bon, un match basé sur la bagarre, le combat et de temps en temps on n’a pas la clé pour gagner des matches comme ça. On a peut-être une équipe faite pour l’Europe, basée sur le talent, la qualité de passes", a-t-il dit, estimant même que cette défaite était "prévisible".

"Leo" a-t-il déjà ouvert le parapluie en prévision d’un dénouement malheureux en fin de saison ? Son argumentaire ne tiendra pourtant pas très longtemps devant les décideurs qataris et le prince héritier Tamim Bin Hamad Al Thani, qui a certes fait de la C1 son Graal mais qui a pour le moment englouti plus de 200 millions d’euros en transferts sans ramener le moindre trophée, même au niveau national.

Le calendrier de la Ligue 1 ne va pourtant pas proposer toutes les semaines aux Parisiens des rendez-vous de gala. Juste après le face-à-face avec Valence, le PSG va ainsi se frotter à un autre mal classé, Nancy, le 9 mars au Parc des Princes. Attention danger ?

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