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Libye : Total à nouveau soupçonné de corruption

9 avril 2012, 00:00

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Libye : Total à nouveau soupçonné de corruption

Dans quelles conditions Total a-t-il décroché des marchés dans la Libye de Mouammar Kadhafi ? C’est la question que se posent les autorités américaines et libyennes, qui ont ouvert des enquêtes visant le groupe français, écrit François Krug dans Rue89.

Le Wall Street Journal révèle que le procureur général de Libye a réclamé à la National Oil Corporation, la compagnie pétrolière publique, des documents relatifs à ses relations avec Total et Eni, son concurrent italien. Il s’intéresserait aux activités des deux groupes européens sous le règne de Kadhafi, mais aussi après la chute de celui-ci.

« Le nouveau régime libyen, qui devra faire face à ses premières élections en juin, est mis sous pression pour éclaircir les contrats pétroliers de l’époque de M. Kadhafi, dont la chute a été en partie provoquée par le mécontentement provoqué par les soupçons de corruption », explique le Wall Street Journal..

Une enquête aux Etats-Unis depuis 2011

Aux Etats-Unis, la Securities and Exchange Commission (SEC), qui contrôle les marchés financiers, s’interroge aussi. La semaine dernière, le Wall Street Journal avait déjà révélé qu’elle enquêtait, depuis 2011,  sur d’éventuels faits de corruption impliquant Total et Eni, sous le régime de Kadhafi. Total avait annoncé l’ouverture de cette enquête au détour de son document de référence, destiné aux investisseurs, en précisant qu’elle coopère à cette enquête non publique. 

En Libye, la guerre civile avait interrompu l’exploitation des réserves de pétrole. Après la chute de Kadhafi, Total a été le premier groupe étranger à reprendre ses activités – avec l’espoir de les développer.

Le quotidien  Libération avait ainsi affirmé, en septembre dernier, que le Conseil national de transition (CNT) avait accepté de réserver 35% du pétrole brut du pays « aux Français », en échange de leur intervention contre Kadhafi. Le quotidien citait un courrier confidentiel du CNT. Les Libyens et les Français avaient cependant démenti l’existence d’un tel accord.

Sources : Rue89 & Le Nouvel Observateur

Rue89 & Le Nouvel Observateur