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Les vertus curatives des éponges mauriciennes contre le cancer en voie d’être exploitées
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Les vertus curatives des éponges mauriciennes contre le cancer en voie d’être exploitées
Les eaux mauriciennes regorgent de joyaux pour la médecine. Les chercheurs du Mauritius Oceanographic Institute (MOI) ont démontré que des éponges marines comportent des vertus pouvant détruire des cellules cancéreuses.
« Euréka ! » Maurice a sans doute pris une longueur d’avance dans la lutte contre le cancer. Cela, grâce à une découverte faite par l’équipe du Dr Daniel Marie, chimiste de formation et Principal Research Scientist au Mauritius Oceanographic Institute (MOI).
Des études sur les éponges marines du lagon mauricien ont, en effet, démontré qu’elles sécrétaient des substances chimiques pouvant lutter contre des cellules cancéreuses telles que celui du sein, du foie et de l’utérus.
« Selon la littérature scientifique, les éponges comportent le plus de substances chimiques avec des vertus anticancéreuses. Elles peuvent détruire 70 à 75 % d’une seule cellule cancéreuse », confie le Dr Daniel Marie.
Certaines des éponges, que l’on trouve en abondance dans le lagon mauricien, n’ont jamais été exploitées dans le passé, même ailleurs. « Nous possédons une base de données sur les types d’éponges analysées à l’étranger. Si nous voyons, par exemple, qu’une éponge a déjà été exploitée, c’est peine perdue de l’analyser », ajoute le chimiste.
A Maurice, les recherches ont débuté en 2004 avec les éponges extraites en haute mer, à plus de 30 mètres de profondeur. « Contrairement aux autres îles de l’Océan Indien, l’avantage à Maurice, c’est qu’il y a suffisamment d’éponges pour extraire des échantillons », explique le Dr Daniel Marie. « Et il y a la quantité », soutient-il.
Jusqu’ici, ces recherches étaient pratiquées uniquement en France. Ce sont d’ailleurs avec les mêmes équipements qu’utilisent les Français que les chercheurs du MOI pratiquent leurs expériences. « Nos conclusions ressortent néanmoins des recherches préliminaires. Sur une douzaine de cellules cancéreuses analysées, plus de la moitié se sont révélées concluantes », explique le scientifique.
D’origine animale, les éponges s’accrochent aux rochers et aux coraux grâce à leur structure poreuse. Elles sont régulièrement visibles sur les plages de Maurice en marée basse. « Il ne faut pas confondre les éponges et les algues. Les deux comportent des particularités chimiques et biologiques différentes », ajoute le Dr Daniel Marie.
C’est grâce à un rapport des scientifiques de l’Université d’Amsterdam que l’équipe du Dr Daniel Marie a découvert l’authenticité de leurs recherches. Les résultats des recherches ont également été envoyés au Centre national de recherches scientifiques (CNRS) à Paris.
Si, à ce stade, cette découverte est uniquement faite sur une base expérimentale, les chercheurs sont convaincus de pouvoir aboutir sur quelque chose de plus concret dans un proche avenir.
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