Les troupes kenyanes qui ont lancé une incursion en Somalie il y a deux semaines visent désormais le port de Kismayo (photo), plateforme logistique et financière du groupe islamiste shebab et cœur de sa chaîne d''''approvisionnement.

Le porte-parole de l''armée, le major Emmanuel Chirchir, a déclaré mardi que les Forces de défense kényanes ont confirmé que deux avions avaient atterri dans la ville de Baidoa avec à bord des armes destinées aux insurgés, accusés de plusieurs enlèvements sur le sol kenyan.

M. Chirchir a conseillé aux Somaliens, notamment à ceux habitants à Baidoa, Baadheere, Baydhabo, Dinsur, Afgooye, Bwale, Barawe, Jilib, Kismayo et Afmadhow, d''éviter les camps des Shebab ou d''être utilisés comme passeurs d''armes. "En accord avec la stratégie des Forces kényanes de défense qui est de réduire l''efficacité des Shebab et le recours aux armes, les villes mentionnées ci-dessus seront la cible d''attaques imminentes", a annoncé mardi M. Chirchir.

Lundi, le Kenya et la Somalie ont fait appel à la communauté internationale pour obtenir un soutien de la marine afin de bloquer la ville portuaire de Kismayo. La moitié des revenus de l''organisation islamiste proviendrait de ses activités dans le port.Pour les analystes régionaux, la perte de Kismayo infligerait un coup important aux terroristes.
Le Kenya a déjà consacré un navire de guerre à cette fin, mais insiste sur le fait qu''un blocus nécessite un soutien politique et logistique international.

Par ailleurs,  la police kenyane a arrêté un homme soupçonné d''actes de terroristes dans la ville côtière de Kilifi, et des équipements de télécommunication ont été saisis chez lui. L''homme, Somalien d''origine kényane, identifié comme étant Hassan Isaack Mohammed, serait en contact avec plusieurs pays et notamment la Somalie, l''Erythrée, le Soudan, l''Angola, la Suède, l''Ouganda, l''Afrique du Sud, l''Italie, la France, le Mozambique et les Etats-Unis.Il a été arrêté lundi soir à Kijipwa et est interrogé au poste de police local dans le cadre d''une affaire qualifiée par la police de rare, unique et "très sensible".

La police, qui a effectué des fouilles à son domicile, a déclaré qu''il avait loué une pièce où il gardait ses équipements, et a ajouté que deux de ses complices étaient également recherchés.

Les forces kényanes de sécurité sont sur le qui-vive depuis que les combattants shebab ont juré d''attaquer le Kenya en représailles de son opération militaire transfrontalière, en Somalie.

Source : Agence de presse Chine Nouvelle