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Les syndicalistes du secteur du transport critiquent la National Transport Authority

20 janvier 2011, 00:00

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Les syndicalistes du secteur du transport critiquent la National Transport Authority

Les chauffeurs et receveurs d’autobus sont mécontents des sanctions prises contre eux. Leurs représentants syndicaux ont fustigé la National Transport Authority (NTA), lors d’un point de presse. Le NTA, elle, justifie ses décisions. <BR><BR>Le Front Commun Syndicats Transport s’insurge contre les suspensions, à son avis, «<EM>illégales</EM>» des permis des employés d’autobus par la National Transport Authority (NTA). Ceux qui disposent du transport gratuit, particulièrement les scolaires, se plaindraient des chauffeurs et receveurs, à la NTA. Le front affirme que c’est souvent pour des futilités. <BR><BR>«<EM>La plupart du temps ce sont les collégiens et les étudiants qui sont fautifs – ce sont eux qui font du bruit et du désordre dans les autobus. Quand on les rappelle à l’ordre, ils vont se plaindre à la NTA, qui ensuite prend des sanctions contre nous. C’est comme ça que la NTA suspend les permis des chauffeurs et receveurs</EM>», allègue un syndicaliste. <BR><BR>De plus, les syndicalistes de l’United Bus Service (UBS), de la National Transport Corporation (NTC), du Rose Hill Transport (RHT), du Triolet Bus Service (TBS) et du Mauritius Bus Transport qui constituent le front, trouvent inadéquate la compensation salariale. Ils soulignent, à cet effet, que les permis de receveurs et les badges de ces derniers ainsi que des receveurs ont augmenté de 300 %. Par exemple, pendant plusieurs années, le permis des receveurs, dont les frais sont payés par ces derniers eux-mêmes, coûtait Rs 12. Puis, il est passé à Rs 50, et à partir de cette année, il coûte Rs 200. <BR><BR>Un syndicaliste fait ressortir qu’il faut renouveler ce permis chaque année. Les syndicalistes du secteur du transport envisagent, si leur situation ne s’améliore pas, de demander officiellement au ministre du Travail, Shakeel Mohammed, de donner des instructions à la National Remuneration Board (NRB) de revoir leurs conditions. <BR><BR>Ils pensent qu’au lieu de s’acharner sur les employés des compagnies d’autobus, la NTA devrait se charger des opérateurs illégaux de vans et d’autobus. «Les opérateurs illégaux sont un cancer dans ce pays. C’est la NTA qui octroie des permis aux contract bus mais elle n’arrive pas à les contrôler. La NTA n’est pas en train d’assumer ses responsabilités concernant les vans et autobus illégaux», déclare le porte-parole du Front Commun Syndicats Transport, Yousouf Chutoye. <BR><BR>Interrogé sur les dires du Front Commun Syndicats Transport, un responsable de la NTA, indique, au sujet des allégations de «<EM>suspensions illégales</EM>», qu’une enquête est ouverte pour vérifier chaque plainte d’un passager concernant le receveur ou le chauffeur. Ensuite cet employé passe devant un conseil, où l’opportunité lui est donnée de s’expliquer. <BR>«<EM>Par la suite, le conseil prend sa décision en toute connaissance de cause. Quand l’employé a tort, une sanction lui est infligée parce qu’il faut que cela lui serve de leçon pour qu’il ne récidive pas. Si la première fois, nous l’avons suspendu pour une semaine, la prochaine fois, ce sera deux semaines</EM>», soutient ce responsable de la NTA.<BR><BR>«<EM>La majorité de plaintes que nous recevons sont faites par des personnes qui bénéficient du transport gratuit, particulièrement les personnes âgées et les scolaires. Il y a de receveurs qui parlent mal aux passagers. Il y a des chauffeurs qui ne les prennent pas sur les arrêts d’autobus parce qu’ils ne paient pas le transport. Certains receveurs, quant à eux, les obligent à payer leurs tickets</EM>», ajoute-t-il. Selon ce responsable, les syndicats du transport doivent également responsabiliser leurs membres.<BR><BR>S’agissant des opérateurs illégaux, celui-ci confie : «<EM>Nous faisons des contrôles. Mais notre priorité c’est d’assurer qu’un bon service soit offert aux passagers aux heures de pointe. Par exemple, que les travailleurs et écoliers arrivent à l’heure. Nous concentrons notre effectif sur notre priorité pendant les heures de pointe. C’est difficile, simultanément, de surveiller les opérateurs illégaux. Malheureusement, la compétition illégale se fait surtout dans les heures de pointe</EM>.» <BR><BR>Toutefois, il souligne que lorsque la NTA prend des opérateurs illégaux en flagrant délit, leurs véhicules sont sous scellés pendant au moins un mois. De surcroît, il fait ressortir que des opérateurs illégaux apparaissent parfois quand les services des bus légaux ne sont pas satisfaisants. <BR>