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Les pirates somaliens frappent à 1800 km de leur pays

12 novembre 2009, 00:00

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Les pirates somaliens frappent à 1800 km de leur pays

Des pirates somaliens se sont emparés d''''un chimiquier grec et de son équipage de plus d''une vingtaine de membres à un millier de milles marins (1.800 km) des côtes de Mogadiscio et quelque 400 milles au nord-est des Seychelles, a-t-on appris mercredi de source maritime.

Le MV Filitsa, un bâtiment de 150 mètres de long immatriculé aux îles Marshall, transportait une cargaison de produits chimiques entre le Koweït et l''Afrique du Sud, lorsqu''il a été attaqué mardi soir dans cette zone, une des plus lointaines du pays d''origine des pirates.

L''imposante flotte de guerre internationale déployée dans la région pour protéger les voies maritimes reliant l''Europe à l''Asie semble avoir eu pour principal effet d''obliger les bandes de flibustiers somaliens à opérer encore plus loin dans l''océan Indien.

L''un des assaillants du Filitsa a déclaré à Reuters par téléphone de la ville côtière de Haradheere que trois de ses camarades avaient été blessés dans l''attaque du bâtiment, mais que son équipage, composé d''officiers grecs et de marins philippins, était sain et sauf.

Dimanche, des pirates s''étaient emparés d''un navire des Emirats arabes unis battant pavillon panaméen, l''Al Mezaane, qui transportait des véhicules blindés aux couleurs des Nations unies, a déclaré un expert régional de la sécurité maritime souhaitant conserver l''anonymat.

Les pirates somaliens détiennent au moins treize navires et plus de 230 membres d''équipage, dont un couple de plaisanciers britannique capturé au large des Seychelles et les 36 membres d''un chalutier basque espagnol, l''Alakrana.

A Madrid, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Carme Chacon, a lancé un appel à la coopération internationale pour traquer le circuit des rançons versées par les armateurs aux pirates somaliens.

"La communauté internationale doit tarir la source du financement, qui parvient aux pirates par le biais de paiements faits par des cabinets juridiques européens", a-t-elle ajouté, mettant en cause "certains cabinets britanniques".

(Source : Reuters)